SENEGAL-CULTURE-SPORT
Dakar, 30 mai (APS) – Le Sénégal, pays organisateur des Jeux olympiques de la jeunesse en 2026, doit se doter d’une stratégie nationale de propreté intellectuelle portée par un cadre juridique et économique solide afin de tirer profit des actifs immatériels de cette compétition multisports, a notamment recommandé Carlos Castro, chargé de ces questions au Comité international olympique (CIO).
Selon le fonctionnaire du CIO, les droits de propriété intellectuelle générés par les marques, les droits de diffusion, les visuels ou les slogans, sont aujourd’hui au cœur du financement du mouvement olympique.
‘’La protection moderne des actifs liés au sport, à travers une stratégie efficace de propriété intellectuelle, est essentielle pour garantir la durabilité économique des Jeux et du sport en général, au Sénégal comme en Afrique ‘’, a relevé M. Castro, à l’ouverture, vendredi, de la conférence inaugurale pour l’élaboration d’une stratégie nationale de propriété intellectuelle dans le sport au Sénégal.
Plusieurs représentants de ministères sectoriels, de partenaires techniques et financiers, de diplomates accrédités à Dakar, de la société civile et du secteur privé, ont pris part à cette Conférence inaugurale.
“Cette stratégie nationale doit amener le sport au Sénégal à aller plus vite, viser plus haut et devenir plus fort. Et nous devons le faire ensemble pour les grands athlètes du Sénégal”, a-t-il préconisé.
En présence du ministre sénégalais de la Jeunesse, des sports et de la Culture, Khady Diène Gaye, des commissaires en charge de la Culture au sein de l’UEMOA et de la CEDEAO, il a insisté sur la nécessité de bâtir un “cadre juridique et économique solide” autour des actifs immatériels du sport.
‘’Chaque jour, le CIO consacre plus de 3,4 millions de dollars à l’appui des athlètes et organisations sportives à travers le monde. Cela serait impossible sans les fonds générés par l’utilisation stratégique de ces actifs ‘’, a-t-il expliqué.
Il a fait savoir que ces ressources, issues de partenariats commerciaux, permettent de “planifier, financer et organiser les grands événements sportifs, tout en redistribuant les bénéfices à l’ensemble de l’écosystème” (comités d’organisation, fédérations, comités nationaux olympiques, athlètes).
‘’Le CIO ne conserve que 10 % des recettes pour son fonctionnement et redistribue les 90 % restants au sein du mouvement olympique ‘’, a-t-il rappelé.
Dans une perspective de tirer pleinement profit des opportunités qu’offre l’organisation des JOJ Dakar 2026, Carlos Castro a invité le Sénégal à mettre en œuvre une “politique robuste”, incluant à la fois un cadre législatif, et des mécanismes d’application et de règlement des différends.
Il s’est aussi attardé sur le défis du renforcement des capacités nationales par la sensibilisation, la formation et le transfert de compétences.
M. Castro a aussi appelé les autorités sénégalaises à une “mobilisation collective” pour faire de ces JOJ un grand succès pour le Sénégal et pour l’Afrique.
AN/SMD/AB