SENEGAL-LEGISLATION-GENRE
Dakar, 18 juin (APS) – Astou Fall, conseillère technique au ministère de la Famille et des Solidarités, a soutenu, mercredi, à Dakar, que l’intégration effective des instruments internationaux dans la législation nationale restait un défi majeur, malgré les avancées dans la promotion des droits des femmes.
”Il importe […] de souligner qu’en dépit des acquis importants, la pleine intégration des instruments internationaux de protection des droits de la femme dans la législation, les politiques publiques et les programmes nationaux restent un défi majeur à relever”, a-t-elle déclaré.
Mme Fall présidait l’ouverture d’un atelier de trois jours, consacré au renforcement des capacités des parlementaires sur la protection des droits des femmes et des filles.
La rencontre est organisée par le Conseil sénégalais des femmes (COSEF), de concert avec le Projet d’appui à la stratégie nationale pour l’équité et l’égalité de genre (PASNEEG), placé sous la tutelle du ministère de la Famille.
Elle a souligné que ”des dispositions discriminatoires à l’encontre des femmes demeurent manifestes dans plusieurs textes législatifs” en vigueur au Sénégal.
À ce propos, elle a indiqué qu’un comité technique, mis en place sous l’égide du ministre de la Justice, a recensé ces dispositions dans le Code de la famille, le Code pénal et le Code de déontologie médicale, et a proposé des réformes.
Elle a salué la tenue de cet atelier, estimant que les thématiques abordées s’inscrivent dans la dynamique des réformes engagées dans le cadre de l’Agenda Sénégal 2050, qui ambitionne de bâtir un pays ”souverain, juste et prospère, ancré dans des valeurs fortes”.
L’élimination des inégalités de genre y est considérée comme un levier essentiel pour la réussite des politiques de développement, a-t-elle souligné.
Mme Fall a insisté sur le rôle crucial du pouvoir législatif, appelé à voter des lois conformes à la Constitution et favorables à l’épanouissement de toutes les catégories sociales, en particulier les femmes.
Elle a salué l’engagement des femmes parlementaires, soutenues par “des hommes champions”, encourageant toute initiative visant à renforcer l’effectivité des droits humains dans le respect de l’équilibre social.
La conseillère technique a enfin remercié le COSEF, les femmes parlementaires, le gouvernement italien ainsi que les partenaires techniques et financiers pour leur accompagnement dans la lutte pour l’égalité de genre au Sénégal.
Le projet PASNEEG, financé par le gouvernement italien, vise notamment à promouvoir et à protéger les droits des femmes et des filles au Sénégal à tous les niveaux : institutionnels, juridiques, judiciaires, législatifs, économiques et sociaux.
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