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Dakar, 12 juin (APS) – L’Ecole des bibliothécaires, archivistes et documentalistes (EBAD) de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar se considère comme une “référence” en matière d’enseignement à distance pour avoir été la première école francophone à intégrer ce type de formation à distance, a déclaré son directeur, Djibril Diakhaté.
“Je rappelle que l’EBAD a été la première école francophone à intégrer la formation à distance en 2000, à un moment où en Afrique, le taux de connectivité était quasi nul”, a-t-il déclaré dans un entretien avec l’APS à l’occasion de la Semaine internationale des archives (9-13 juin).
L’EBAD a relevé le “défi” de l’enseignement à distance, devenant ainsi la “référence” dans ce domaine en Afrique francophone, a ajouté Djibril Diakhaté, insistant sur le fait que l’archivage numérique et la bibliothèque numérique requièrent “une bonne maitrise de la technologie”.
Il estime qu’à l’image des autres technologies de manière générale, l’intelligence artificielle (IA) constitue plus une “opportunité” qu’une “menace”, surtout que les outils de l’IA “sont entrés dans notre quotidien” et “transforment notre façon de travailler”.
Toutefois, insiste-t-il, “on ne doit pas laisser l’IA se substituer à nous”, il faut plutôt “l’utiliser comme assistant”.
“Nous faisons de l’analyse documentaire, une des fonctions de l’IA”
Si pour l’heure, l’EBAD ne dispense pas de cours sur l’IA, elle peut aider les étudiants et les professionnels à s’en servir.
“Dans le cadre du traitement de l’information par exemple, signale-t-il, nous avons ce qu’on appelle l’analyse documentaire qui permet de faire des produits d’information”, une des fonctions de l’IA.
“Au lieu de passer votre temps à faire un résumé indicatif, l’IA vous le fait en 3 secondes. Donc, nous devons nous réinventer en cédant à l’IA ce qu’on peut, mais en étant plus utile dans la conception, dans l’invention de nouveaux outils, dans une perspective de répondre aux besoins des usagers”, a-t-il dit.
Il reprend, en guise d’illustration, une assertion de Neil Gaiman, un auteur prolifique et polyvalent dont les romans sont inspirés de fantasy, un genre littéraire représentant des phénomènes surnaturels imaginaires.
“Vous demandez à Google une information, il vous en donne 100 000. Vous demandez à un bibliothécaire, un professionnel de l’information, il vous donne la bonne information”, dit-il, citant une célèbre assertion de Gaiman.
L’EBAD, anciennement Centre régional de formation des bibliothécaires (CRFB), est spécialisée dans l’enseignement et la recherche dans le domaine des sciences de l’information documentaire, lit-on sur le site de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar.
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