Dakar, 10  mai (APS) – Des études menées dans le cadre du Projet d’appui au plan national d’adaptation du Sénégal dans cinq régions éco-géographiques du Sénégal ont révélé partout une augmentation des températures et une baisse des pluies d’ici à l’horizon 2035 à cause du changement climatique, a indiqué le coordonnateur dudit projet, Gabriel Pierre Ndiaye.

‘’Les études climatiques globales [menées dans le cadre de]  ce projet ont révélé une augmentation des températures et une baisse des précipitations d’ici 2035, voire 2050 dans toutes les régions’’, a dit M. Ndiaye dans un entretien accordé mardi à l’APS. Il précise que ‘’ce constat a été fait à partir des études effectuées dans cinq régions éco-géographiques du Sénégal : Kaffrine, Ziguinchor, Matam, Saint-Louis et Kédougou’’.

Lancé en 2019 pour une durée de trois ans, le Projet d’appui au plan national d’adaptation du Sénégal a été prolongé jusqu’en mars 2023. Il plaide pour l’intégration des risques des changements climatiques dans la planification et la budgétisation des Etats.

Les études de vulnérabilité se sont déroulées dans cinq secteurs de développement, à partir de plusieurs modélisations climatiques sur la base des émissions de gaz, de l’augmentation des températures, ou encore de l’évolution des précipitations, a précisé le coordonnateur du projet.

Il a indiqué que les résultats de l’étude dans le secteur de l’agriculture, ont montré une baisse des rendements agricoles et une salinisation des terres notamment à Kaffrine et à Matam. Pour la santé, il est apparu une recrudescence de certaines maladies, comme le paludisme ou encore la fièvre de la vallée du Rift dans le nord du pays.

Selon Gabriel Pierre Ndiaye, ‘’la baisse des précipitations et l’augmentation des températures favorisent l’apparition de certaines maladies’’. ‘’Les inondations récurrentes sont à l’origine de la dégradation de certaines infrastructures des transports terrestres. La forte canicule va impacter sur la durée de vie de nos routes’’, a-t-il ajouté.

Il a annoncé que des  »événements extrêmes » sont attendus dans plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest, notamment des inondations causées par des pluies diluviennes de quelques heures.

Le Projet d’appui au plan national d’adaptation du Sénégal est financé par le Fonds mondial pour l’environnement et le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD).

AB/ASG

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