SENEGAL-AFRQUE-ECONOMIE
Dakar, 5 déc (APS) – Une étude sur ”la prise en compte du mil et ses produits dérivés dans les achats institutionnels au Sénégal et en Afrique de l’Ouest”, a révélé de ”nouvelles opportunités” d’approvisionnement local et une montée des capacités des acteurs de la filière, a indiqué Laure Tall, directrice exécutive de l’Initiative prospective agricole et rural (IPAR).
”Cette étude menée dans le cadre de la mise en œuvre du projet Partenariats, Plaidoyers et Partages de savoirs pour la promotion du mil dans les achats institutionnels au Sénégal et en Afrique de l’Ouest (3P-MILSAO), a permis de dégager deux résultats majeurs, notamment l’ouverture de nouvelles opportunités d’approvisionnement local et la montée des capacités des acteurs de la filière mil”, a-t-elle dit.
Laure Tall intervenait jeudi lors de l’atelier de restitution des résultats de cette étude, en présence de représentants d’institutions publiques, des transformateurs, des producteurs et des partenaires.
Le projet 3P-MILSAO est mis en œuvre depuis trois ans par l’IPAR en partenariat avec l’inter réseaux de développement rural. Il vise à créer des passerelles solides entre l’offre locale en mil et les besoins des cantines scolaires, des casernes, universités, mais aussi du secteur privé.
Laure Tall a expliqué que ces nouvelles opportunités d’approvisionnement local en mil ont été établies grâce à ”des liens concrets entre producteurs, transformatrices et les marchés institutionnels : cantines scolaires, casernes, universités, et le secteur privé”.
”Les producteurs et les transformatrices sont aussi mieux outillés pour répondre aux exigences des marchés publics en termes de qualité, normes, contractualisation et procédures administratives”, a-t-elle ajouté.
La directrice exécutive de l’IPAR a souligné que ”ces avancées” montrent que l’approvisionnement local en mil n’est possible qu’avec un renforcement de la coordination, la qualité et l’intermédiation entre producteurs, transformateurs et secteur privé.
Mme Tall s’est réjouie de l’organisation de cet atelier de restitution des résultats qui, selon elle, est ”un moment privilégié pour rassembler les institutions publiques, les transformateurs, les producteurs et les partenaires autour d’une vision commune : faire de la commande publique un levier de souveraineté alimentaire, de nutrition et de développement territorial”.

L’économiste-chercheure Dr Ndiaya Cissé, coordonnatrice de projets à l’IPAR rappelle que pour la souveraineté alimentaire ”il faudrait forcément que l’on puisse produire ce que nous consommons et consommer ce que nous produisons”.
Il faut, a-t-elle, ajouté : ”s’assurer que les marchés publics comprennent que les enjeux de souveraineté alimentaire doivent forcément passer par nos produits locaux”.
L’économiste-chercheure a appelé à mettre à l’échelle nationale les résultats de ce projet, c’est à dire sur d’autres chaînes de valeurs céréalières comme le maïs et le sorgho pour développer des liens réels entre les réseaux de producteurs.


AFD/ADL/AB/ASB

