SENEGAL-AFRIQUE-CULTURE-PERSPECTIVES
Dakar, 1er déc (APS) – La culture doit être le fondement de l’économie du futur de la sous-région ouest africaine qui peut trouver dans ce secteur des réponses à ses problèmes, a déclaré la commissaire chargée du développement humain et des affaires sociales de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), Fatou Sow Sarr.
“La culture, ce n’est pas juste des divertissements, ce n’est pas juste de l’art, mais ça va être le fondement de notre économie du futur, et je pense qu’aujourd’hui nos dirigeants l’ont compris”, a-t-elle dit.
Fatou Sow Sarr intervenait lors de la cérémonie d’ouverture officielle de la première édition du Festival ouest-africain des arts et de la culture (ECOFEST), dimanche à Dakar, en présence du Premier ministre sénégalais, Ousmane Sonko, et du commissaire chargé du développement humain de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), Mamadú Sérifo Diakité.
Le ministre sénégalais de la Culture, de l’Artisanat et du Tourisme, Amadou Ba, le secrétaire d’Etat à la Culture, aux Industries créatives et du Patrimoine historique, ont pris part à cette cérémonie, en même temps que des représentants des corps diplomatiques.
La première édition du Festival ouest-africain des arts et de la culture (30 novembre-6 décembre) est une initiative conjointe de la CEDEAO et de l’UEMOA portant sur le thème “La mutation et la crise sociopolitique en Afrique de l’Ouest : que peut faire la culture ?”.
Plusieurs délégations des pays membres de l’UEMOA et de la CEDEAO participent à cette manifestation dont la cérémonie d’ouverture a été animée par de grandes figures de la musique ouest-africaine, à savoir le Malien Sidiki Diabaté, le Sénégalais Ismaël Lô, le Capverdien Solange Césarovna et le ghanéen Gyakie du Ghana.
La Compagnie du théâtre national Daniel Sorano a de son côté offert un spectacle inédit, intitulé “Pour que jamais le pagne ne s’effiloche”, conçu et mise en scène par Mamadou Seyba Traoré.
Selon la commissaire chargée du développement humain et des affaires sociales de la CEDEAO, la tenue du Festival ouest-africain des arts et de la culture traduit “la volonté constante et affirmée” de la sous-région de faire de la culture “un levier stratégique de cohésion, de valorisation de son patrimoine commun et d’affirmation de son identité collective”.
“Je me réjouis particulièrement de la place centrale accordée à la jeunesse dans cette édition, car c’est avec elle et pour elle que nous devons bâtir le chemin d’avenir pour la paix, l’intégration et la prospérité”, a déclaré Fatou Sow Sarr.
Elle estime que l’ECOFEST 2025 offre “une plateforme unique pour valoriser le patrimoine ouest-africain”, tout en stimulant ses industries culturelles et en dynamisant les marchés des biens et services culturels.
A l’en croire, ce festival permet également de promouvoir le développement socio-économique et de renforcer le sentiment d’appartenance régionale.
Pour Fatou Sow Sarr, la culture “peut et doit être une réponse aux défis contemporains de la région”, sur lesquels “il ne faudrait pas fermer les yeux”.
“Face à ce contexte, la culture apparaît comme un espace sans frontières et un vecteur de résilience, de dialogue et de reconstruction du lien social”, a-t-elle encore dit.
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