Diourbel, 13 oct (APS) – Le projet de loi portant statut des ‘’daara’’ (écoles coraniques traditionnelles) a fait l‘objet d’un partage, dimanche, entre les acteurs de Diourbel (centre), en afin de recueillir leurs ‘’conseils et observations’’ en vue de son amélioration, a constaté l’APS.

“Cette rencontre est une suite logique aux recommandations formulées lors de l’atelier national de partage du projet de loi portant statut des daaras afin de recueillir les conseils et observations des acteurs des +daara+ de chaque inspection d’académie”, a expliqué le directeur des ‘’daara’’, Babacar Samb.

Il s’exprimait à la fin d’une réunion de concertation consacrée à ce projet de loi, élaboré en février 2014.

L’inspecteur d’académie de Diourbel par intérim, Modou Ndiaye, les représentants des associations des maîtres coraniques, des “ndéyou daara” (marraines des daara) et des imams de la région de Diourbel ont pris part à la rencontre, qui s’est tenue dans les locaux de l’Inspection d’académie.

‘’Cette rencontre vise, entre autres, à améliorer le projet de loi afin de trouver un consensus fort sur le statut des +daara+’’, a ajouté M. Samb.

Le directeur des ‘’daara’’ au ministère de l’Education nationale précise, par ailleurs, que les maîtres coraniques présents à cette rencontre ont émis trois réserves à la lecture du document du projet de loi.

Il s’agit de la ‘’délimitation du champ d’application de cette loi,  de la flexibilité dans l’application de la loi et du renforcement de la confiance entre acteurs’’, a-t-il dit. 

Il a annoncé qu’‘’un atelier national de validation sera organisé pour examiner les réserves observées avant de transmettre le projet de loi à l’autorité de tutelle’’.

L’inspecteur d’académie par intérim  de Diourbel a salué le ‘’bon déroulement des débats ‘’. Il a souligné que ce projet de loi vise à ‘’intégrer les +daara+’’ dans le système éducatif, car ils jouent un rôle important dans la formation des citoyens.

Le projet de loi portant statut des ‘’daara’’, élaboré il y a dix ans, prévoit entre autres mesures la scolarisation des élèves selon trois étapes.

La première étape, d’une durée de trois ans, porte sur la la mémorisation du Coran. La deuxième étape, dont la durée est de deux ans, allie mémorisation du Coran et programmes des classes du Cours d’initiation (CI), du Cours préparatoire (CP) et du Cours élémentaire-première année (CE1).

Il y a enfin une troisième étape de trois ans, réservée aux programmes des classes du Cours élémentaire deuxième année (CE2), du Cours moyen première année (CM1) et du Cours moyen deuxième année (CM2).

Enfin, il est également prévu une certification de l’apprentissage du Coran par un inspecteur d’académie.

MS/SK/AB

Dans la même rubrique
Charger plus dans Dépêches

Voir aussi...

SENEGAL-ENVIRONNEMENT-SINISTRE / Crue des fleuves Sénégal et Gambie : ”des actions sont en cours” pour apporter assistance aux sinistrés, assure Jean Baptiste Tine

Dakar, 13 oct (APS) –  Le  ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, Jean …