Désertification : le projet LOGme veut capitaliser sur ses acquis
Désertification : le projet LOGme veut capitaliser sur ses acquis

SENEGAL-AFRIQUE-ENVIRONNEMENT

Dakar, 27 mai (APS) – Le projet LOGme compte élargir son champ d’action au Sénégal et au Bénin en capitalisant sur ses acquis, ‘’tout en renforçant les innovations et la pérennité des résultats obtenus’’, a indiqué, mardi, à Dakar, Gilles Amadou Ouédraogo, de la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification (CNULCD)

‘’La seconde phase du projet LOGme entend capitaliser sur les acquis de la première en élargissant son champ d’action au Sénégal et au Bénin, tout en renforçant les innovations et la pérennité des résultats obtenus’’, a-t-il expliqué.

Il s’entretenait avec l’APS lors du lancement officiel du projet régional Logme II, intitulé “Paysages sahéliens, une terre d’opportunités, Élargir les sillons éprouvés”.

‘’Ce nouveau projet a pour ambition de bâtir sur l’existant en consolidant les acquis dans les pays déjà bénéficiaires que sont le Ghana, le Burkina Faso et le Niger et en démarrant les mêmes approches au Sénégal et au Bénin ‘’, a-t-il expliqué.

Les pays participants ont été choisis en fonction de leur vulnérabilité à la dégradation des terres, identifiée grâce à un système de suivi mondial de la CNULCD.

”Le Sahel figure parmi les zones les plus affectées, et le Burkina Faso et le Niger en particulier, sont parmi les plus exposés à la désertification et à la sécheresse‘’, a relevé M. Ouédraogo.

Parmi les innovations de cette phase, il a cité la co-création entre les pays, le partage de pratiques réussies et un suivi renforcé fondé sur des données scientifiques. Il indique que ‘’des techniques mises en œuvre au Sénégal pourront être reproduites au Niger ou au Ghana, et vice versa. L’objectif est de restaurer les sols tout en générant des bénéfices économiques pour les communautés locales. ‘’

L’aspect de la durabilité figure aussi au cœur du projet. ‘’Nous insistons fortement sur la stratégie de sortie. L’appropriation par les communautés est la clé. Elles ne sont pas de simples bénéficiaires mais de véritables actrices des changements engagés”, a-t-il souligné.

Le chef de mission adjoint de l’ambassade d’Italie au Sénégal, Ludovica Banova, a réaffirmé que son pays s’engage à soutenir la lutte contre la désertification au Sahel, à travers la deuxième phase du projet LOGme qui est en droite ligne du Plan Mattei pour l’Afrique.

‘’Le projet LOGme s’inscrit dans le cadre d’une collaboration entamée en 2019 entre le ministère italien de l’Environnement et la CNULCD pour enrayer la dégradation des terres et préserver les écosystèmes au Sahel’’, a-t-il rappelé.

Elle a signalé que la première phase, menée avec succès au Burkina Faso, au Ghana et au Niger, a permis la restauration de plus d’un million d’hectares de terres dégradées. Elle a ainsi contribué à améliorer l’accès de plus de 650 000 personnes à des sols sains, à des technologies agricoles durables et à de nouvelles opportunités économiques, a-t-il indiqué.

Le projet prend désormais en compte le Sénégal et le Bénin parmi ses pays bénéficiaires, dans le cadre d’une stratégie plus large définie par le Plan Mattei pour l’Afrique, lancé par l’Italie en 2024 pour établir des partenariats équitables et durables.

Selon M.Banova, cette initiative vise à répondre aux priorités des communautés locales, notamment les jeunes et les femmes, en associant développement environnemental, économique et social.

Il a insisté sur l’importance de restaurer les terres tout en créant des chaînes de valeur, des emplois et un accès renforcé à l’eau et à l’énergie.

‘’La restauration des écosystèmes doit être guidée par une vision intégrée, où l’être humain est considéré comme partie intégrante de la nature ‘’, a-t-il affirmé.

Il a réitéré l’engagement de l’Italie à soutenir un développement inclusif, résilient et respectueux de l’environnement, ‘’sans laisser personne de côté ‘’.

Le projet Logme II bénéficie d’un financement de l’Italie de 8,5 millions d’euros (plus de 5 milliards 575 millions de francs), mobilisé via le mécanisme mondial de la CNULCD et mis en œuvre par l’UICN dans cinq pays sahéliens pour une durée de trois ans.
AN/ASG/OID

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