Des fermes communautaires forestières pour lutter contre le chômage
Des fermes communautaires forestières pour lutter contre le chômage

SENEGAL-ENVIRONNEMENT-SOCIAL

Dakar, 17 juin (APS) – L’Agence sénégalaise reforestation et de la Grande muraille verte prévoit de mettre en place des fermes communautaires forestières pour lutter contre le chômage des jeunes en milieu rural en créant des emplois verts, a-t-on appris, mardi, de son directeur général.

“Les fermes communautaires forestières permettent de mobiliser les communautés à la base, notamment les jeunes, en créant des emplois pour leur autonomisation et un cadre de formation aux métiers verts”, a expliqué Sékouna Diatta, sans donner de précision concernant la date de mise en œuvre de ce projet.

Il s’entretenait avec l’APS, dans le cadre de la Journée mondiale de lutte contre la désertification et la sécheresse, célébrée le 17 juin de chaque année.

“Si l’ASERGMV met en place dans chaque département une ferme communautaire forestière, cela va générer beaucoup d’emplois verts à l’échelle du territoire national et assurer aussi une autosuffisance du Sénégal en produits forestiers non ligneux”, a-t-il ajouté.

Cela permettrait aussi aux populations d’avoir une alimentation diversifiée et une santé nutritionnelle, a indiqué le DG de l’Agence sénégalaise de la Grande muraille verte.

La création de ces fermes communautaires forestières permet d’augmenter les revenus des populations à la base, en leur permettant d’avoir d’autres sources de revenus. En définitive, a poursuivi M. Diatta, cela contribuerait à réduire la pression anthropique exercée sur les ressources forestières.

Il a par ailleurs invité les populations et les collectivités territoriales à s’impliquer davantage dans la lutte contre la désertification.

“S’impliquer dans la lutte contre la désertification, signifie aller au-delà des actions ponctuelles de reboisement destinées à renforcer le couvert végétal”, a-t-il soutenu.

“Il faut accompagner les populations, en mettant en place des mécanismes qui permettent aux populations de générer des sources de revenus”, a suggéré M. Diatta.

Il a cité, dans ce sens, des initiatives telles que les écovillages ou encore les fermes communautaires forestières.

L’objectif poursuivi, à terme, “est de faire en sorte que les populations ne ressentent pas le besoin de couper des arbres pour satisfaire leurs besoins, ou encore pour avoir des revenus”.

“Pour cela, il nous faut transformer l’écosystème, sur la base d’un changement de comportement”, a-t-il préconisé.

Le directeur de l’ASERGMV souhaite en outre une plus grande implication des jeunes dans la lutte contre la désertification pour plus d’efficacité.

“Nous devons agir au niveau des élèves, les plus jeunes, dans l’objectif de transformer leur rapport à la nature et à l’environnement”, a-t-il indiqué.

Selon son DG, l’Agence sénégalaise de la Grande muraille verte prévoit, dans son programme, de mettre en place des pépinières scolaires et des pépinières universitaires, pour promouvoir l’éducation environnementale et impliquer les universités du Sénégal dans ses actions.

“Ces installations de pépinières vont s’accompagner de fermes servant à la fois de sites académiques et de productions pour satisfaire la demande en plants de reboisement et en plantes ornementales”, a-t-il précisé.

Il estime que le fait d’éteindre un feu de brousse, par exemple, représente “un grand pas” dans la lutte contre la désertification. Mais en même temps, “il faut veiller à mettre un terme à la coupe de bois”.

Sékouna Diatta assure qu’en maitrisant ces deux fléaux, l’écosystème forestier va se reconstituer naturellement. “Néanmoins, nous devons continuer à reboiser des arbres en impliquant les collectivités territoriales et les jeunes”, a-t-il conclu.

AB/BK/HK

 

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