Dakar, 22 nov (APS) – De jeunes élèves issus de deux écoles de Dakar ont été initiés, jeudi, aux métiers de la science et de la recherche, avec pour objectif de susciter, très tôt, auprès d’eux des vocations dans les filières scientifiques.Une initiative déroulée dans le cadre de la journée portes ouvertes organisée par l’Institut de recherche pour le développement (IRD), qui célèbre depuis mardi ”des décennies de partenariats scientifiques” avec le centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement et l’Institut sénégalais de recherches agricoles (ISRA).“Nous avons préféré cibler des collégiens plutôt que des lycéens qui suivent déjà la série de leur choix, car notre objectif est de les intéresser dès leur jeune âge aux métiers scientifiques”, a expliqué le responsable communication et valorisation de la recherche à l’IRD, Yacine Ndiaye.Ces jeunes écoliers âgés entre treize et quatorze ans ont pu découvrir de près des métiers liés, entre autres, à l’agriculture, à la santé, à la chimie et à l’aquaculture.Des élèves ”contents” et ”enthousiastes”Un atelier d’aquaculture a marqué la première étape de cette immersion avec des élèves ”contents et enthousiastes” qui ont découvert l’élevage d’espèces de poisson, comme la carpe et le poisson-chat.‘’Il s’agit de la plateforme +Aar sunu Guèdj+ qui est le fruit d’un travail entre l’IRD et l’ISRA et nous travaillons sur les thématiques de l’économie de l’eau, de l’aquaculture en faisant de la recherche-développement en ce qui concerne ce domaine’’, a indiqué Fulgence Diédhiou, chercheur en aquaculture.Il a expliqué aux jeunes élèves qu’il travaille sur deux espèces de poisson – la carpe et le poisson-chat -, mais également sur l’alimentation, la nutrition et la reproduction.‘’Avant de venir ici, j’avais fait des recherches sur l’IRD et je sais que l’institut a une bonne réputation’’, confie Mariama Alassane Ndao, 13 ans et élève en classe de 4ème.Grâce à leur guide, Fulgence Diédhiou, ils ont aussi pu découvrir la culture des algues avec l’aquaculture.M. Diédhiou a rappelé l’importance des algues qui contiennent, dit-il, des propriétés pouvant servir pour la cosmétique, l’alimentation ou la fabrication de produits alimentaires.Une autre porte s’ouvre pour accueillir les élèves et une forte odeur se dégage de la pièce. ‘’Ce sont des larves de mouches’’, explique Maurice Corréa en souriant.Ce doctorant effectue des recherches dans ce domaine pour sa thèse. C’est à lui qu’est revenu la tâche d’expliquer l’utilité de l’élevage de ces insectes.‘’On appelle ça des bio-convecteurs et nous avons des mouches soldats et des larves de mouches. C’est de cette larve dont nous avons besoin, car elle va consommer tout ce qui est déchet organique et cela va lui permettre d’être riche en protéines et lipides’’, révèle le jeune étudiant.Maurice Corréa souligne que l’objectif est de transformer plus tard les larves en farine destinée à nourrir les poissons.‘’Le but est d’arriver à produire assez de farine pour éviter la surpêche, car certains poissons sont utilisés comme appât’’, fait-il savoir.Un autre atelier attend les élèves. Il est axé sur l’agro écologie et l’agriculture durable.Les experts sur place montrent aux écoliers comment fortifier les microorganismes qui sont dans le sol, pour qu’ils puissent ‘’jouer le rôle’’ d’engrais chimique afin que les plantes puissent se développer avec leurs propres ressources.Au sortir de cet atelier, chaque enfant est reparti avec un cadeau de deux plantes à reboiser, dans l’environnement de son choix.La dernière visite a eu lieu en laboratoire où les jeunes élèves ont pu se familiariser avec des notions en Chimie mais aussi procéder à des expérimentations.Les enfants se sont dits ‘’émerveillés’’ par tout ce qu’ils venaient d’apprendre.‘’J’ai toujours été intéressée par la science et là, j’ai pu découvrir en temps réel toutes les notions de base en Chimie, comme le Ph, l’acidité, la microbiologie’’, déclare Mariama Alassane Ndao.Des impressions et des idéesLes uns et les autres sont repartis de cette visite avec de fortes impressions et des idées.‘’Avant, j’étais plus dans l’architecture, mais après cette visite que je trouve très intéressante, je pense que je vais essayer de m’intéresser davantage à la science’’, confesse Mouhamed Omar Diop, 12 ans, et élève en classe de 5ème.Cheikh Mbacké Thiam, 13 ans et élève en classe de 4ème, est lui ‘’certain’’ de son choix.‘’Je veux plus tard exercé un métier lié à la Chimie, mais je ne sais pas encore lequel’’, lance-t-il dans un sourire timide.Il se réjouit d’avoir appris beaucoup de choses sur les arbres, la sève et les laboratoires d’étude chimique.‘’La visite de l’atelier des larves m’a beaucoup marquée et nous avons appris comment mesurer l’acidité et la neutralité des sols et aussi comment savoir s’il contient des matières organiques’’, s’enthousiasme Fatoumata Mané, 14 ans.Elle rêve de devenir scientifique ou chercheuse et de travailler à l’Organisation mondiale de la santé (OMS), ajoutant être pleine d’ambition et vouloir un jour transformer ses rêves en réalité.‘’Je veux trouver de nouveaux vaccins et surtout des vaccins contre certains types de cancer pour sauver des vies’’, projette-t-elle.MFD/ASG/ADL/ABB
SENEGAL-ENVIRONNEMENT-COMMEMORATION-REPORTAGE / Bamboung, une idée des trésors du delta du Saloum – Par Mohamed Tidiane Ndiaye (APS)
SENEGAL-ENTREPRENEURIAT / Fatick : la DER/FJ va organiser des foires pour aider les bénéficiaires de ses financements à écouler leur production