Thiès, 6 fév (APS) – Des agents issus de la quasi-totalité des départements ministériels du gouvernement sont en conclave, à Thiès, autour de leurs homologues du ministère de la Santé, en vue d’évaluer le système national de santé, à l’aune du règlement sanitaire international.

“Le concept de règlement sanitaire international renvoie à un dispositif coordonné par l’OMS pour travailler dans le sens de la mise en place d’un dispositif dynamique, assurant la sécurité sanitaire mondiale”, a expliqué le directeur général de la santé le docteur Barnabé Gning, venu présider l’ouverture de cet atelier de cinq jours.

Les participants à cette rencontre qui se poursuit jusqu’à vendredi, utilisent l’outil e-SPAR du règlement sanitaire international de l’Organisation mondiale de la santé.

“Le règlement sanitaire international renvoie à une façon de faire pour que devant toute situation, que les acteurs concernés puissent être identifiés, que chacun d’entre eux connaisse son rôle et ses responsabilités”, a dit M. Gning.

Tout en œuvrant à la bonne santé de ses populations, le système de santé sanitaire international travaille aussi à celle de l’Afrique de l’Ouest, de l’Afrique et du monde en général, a-t-il fait valoir.

Il s’agira d’ “identifier les bonnes pratiques du Sénégal en matière de mise en œuvre du règlement sanitaire international, les gaps à combler pour élever les performances globales au plus haut niveau”, a dit Barnabé Gning.

Le règlement sanitaire international appelle à la mobilisation de tous les acteurs du gouvernement autour du système national de santé, coordonné par le ministère de la Santé et de l’Action sociale.

“C’est pourquoi, a-t-il dit, dans cet atelier vous trouvez les acteurs du ministère de la santé mais aussi les acteurs de tous les départements ministériels”.  Parmi les ministères impliqués, il y a ceux en charge de l’Elevage, de l’Environnement, de l’Agriculture, de l’Eau et de l’Assainissement, des Forces armées, de l’Intérieur, des Finances et du Budget, etc.

La “garantie d’objectivité” dans cette évaluation est assurée par un outil élaboré par les Etats membres de l’OMS. Il s’agit d’un “outil validé et testé au niveau international”.

Le directeur général de la santé a noté qu’en le remplissant “de façon objective“, le questionnaire soumis par cet outil, les participants auront la “vraie situation du Sénégal en termes de capacités à mettre en œuvre le règlement sanitaire international, avec efficacité et avec un  impact positif sur la santé“.

Cet outil permettra aussi de savoir à quel niveau le Sénégal est en train de contribuer à la sécurité sanitaire mondiale.

Le règlement sanitaire international a été mis en place depuis 1951 et a connu plusieurs amendements, a dit M. Gning.

Ce lundi, s’ouvre au siège de l’OMS à Genève, une revue qui étudiera toutes les propositions d’amendement sur le règlement sanitaire international, pour s’adapter au contexte changeant, surtout au lendemain de l’urgence sanitaire internationale liée à la pandémie de covid-19.

Le Sénégal évalue “au moins depuis 2005” ses performances dans le secteur de la santé, avec cet outil changeant, dont les “fondamentaux“ restent “la bonne santé des populations, aux frontières et dans les politiques internationales de gouvernement  et de coopération“.

Selon l’article 54 du Règlement sanitaire international (2005) et la résolution WHA61.2, “les États parties et l’OMS sont tenus de faire rapport à l’Assemblée de la Santé sur l’application du Règlement tous les ans“, relève un document.

“Ce profil national donne une vue d’ensemble des progrès accomplis, selon les informations rapportées par l’État Partie, dans l’obtention de certains éléments des principales capacités de santé publique requises en vertu du Règlement sanitaire international“.

Selon le rapport 2022, le Sénégal était à une moyenne de 52% pour l’ensemble des capacités, soit la même que celle de l’Afrique et en deçà de la moyenne, mondiale qui était de 65%.

ADI/OID

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