Dakar, 16 jan (APS) – L’exposition individuelle « Déeyante ak àdduna » (Les murmures du vivant, en français) de l’artiste algérienne Maya Ines Touam, présentée à la galerie Manège, se veut une immersion célébrant le monde du vivant, précise son médiateur, Djibril Thiam. « C’est une exposition individuelle intitulée +Déeyante ak àdduna+ pour dire les murmures du vivant de Maya Ines Touam. Elle se veut une exposition immersive célébrant le monde du vivant, dans une cohabitation parfaite entre l’homme et la nature sous toutes ses formes », a-t-il expliqué lors d’une visite organisée à l’intention de journalistes. « Déeyante ak àdduna » s’inscrit dans le cadre de la prolongation de la nouvelle édition du parcours et des off de la Biennale de Dakar. Toutes les œuvres ont été réalisées au Sénégal, notamment à Saint-Louis, en collaboration avec les artistes locaux. Djibril Thiam signale que l’artiste franco-algérienne, qui vit à Marseille, a bénéficié d’un accompagnement du fonds dotation de la compagnie fruitière, pour faire « une résidence de deux temps en deux mois à Saint-Louis ». Il a indiqué que ce séjour a « permis de présenter ce travail réalisé en deux séries ». « D’une part les tableaux de photos montées et retouchées aux couleurs vives ; et d’autre part, des œuvres sculptées qui sont plus sur les cosmogonies sénégalaises, les contes et l’histoire des génies comme Mame Coumba Bang », a-t-il relevé. « À travers des mises en scène détaillées dans un décor assez sombre, Maya Inès Touam révèle, en rythme, l’influence et la coprésence de l’homme et de la nature. Clin d’œil à Henry Matis, l’artiste nous propose un corpus visuel composé d’herbiers de fresques humaines et végétales », a-t-il indiqué. Selon la commissaire de l’exposition, Kène Aîcha Sy, « elle voulait qu’on soit dans des coloris comme ça pour envoyer à la terre, mais la terre qu’on a à Sangalkam […], qui est très bonne, et donc on a choisi d’avoir ce rouge pour renvoyer à cette terre-là, puisqu’on parle du vivant, on parle de la relation entre l’homme et le vivant ». »Et la dernière chose, c’est qu’elle voulait qu’on rentre comme dans un temple ou dans une mosquée, dans un lieu de méditation. C’est pour ça que c’est très sombre et que les éclairages sont comme ça », a-t-elle ajouté. L’objectif poursuivi est de faire en sorte que le public, « quand il entre dans l’exposition, soit dans un esprit de méditation, de réflexion sur la nature et à son respect. ». L’exposition se poursuit jusqu’au 29 janvier prochain. MK/ASG/BK
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