Dakar, 12 août (APS) – L’éducation à un rôle déterminant à jouer dans la transition vers une économie et une société sobres en carbone, a souligné lundi à Dakar, le ministre de l’Environnement et de la Transition écologique, Daouda Ngom. 

‘’Si la réalisation du développement durable préconisée à travers les objectifs de développement durable (ODD), suppose des politiques climatiques et des technologies pour lesquelles des avancées sont faites, la transition vers une économie et une société sobres en carbone appelle d’autres initiatives et démarches pour lesquelles, l’éducation à un rôle déterminant à jouer’’, a-t-il déclaré à l’ouverture d’un atelier de restitution de la Déclaration régionale sur le renforcement du financement de l’éducation au changement climatique en Afrique de l’Ouest.

Il a rappelé que les aptitudes et les attitudes acquises à l’école permettent de comprendre, de développer un jugement critique tout en installant chez les acteurs des compétences pouvant leur permettre d’agir.

Le ministre de l’Environnement et de la Transition écologique a insisté sur le fait que l’atelier constitue ”une étape importante dans le processus de renforcement de l’éducation au changement climatique” au Sénégal ainsi que la contribution aux efforts déjà déployés pour aller vers un développement durable.

En présence de Angus Mackay, un des responsables de l’Institut des Nations Unies pour la formation et la recherche (UNITAR), Daouda Ngom a assuré que le Sénégal avait fait du capital humain un ressort essentiel de sa politique de développement.

Il n’a pas ainsi manqué d’évoquer les réformes entreprises par le Sénégal  pour améliorer le curriculum de l’éducation de base en partenariat avec l’Initiative francophone pour la formation à distance des maîtres (IFADEM)’’.

 ‘’D’autres réformes portant sur le développement durable, l’environnement, le changement climatique, l’érosion côtière, la biodiversité, les déchets et le genre ont été introduites dans le système  éducatif’’, a-t-il fait valoir en évoquant par exemple l’élaboration récente d’une stratégie nationale d’intégration du changement climatique dans les enseignements-apprentissages.

‘’Cette stratégie, a-t-il expliqué, propose des contenus d’enseignement et de formation adaptés pour promouvoir un développement sobre en carbone et résilient face aux impacts du dérèglement climatique’’.

Daouda Ngom a  en outre indiqué que le Sénégal, dans l’objectif de renforcer les projets et programmes d’éducation au changement climatique, a inscrit dans le cadre de son budget pour 2024, une nouvelle mesure portant sur le Programme national de Verdissement des écoles du Sénégal (PROVES) à hauteur de 138 000 000 F CFA.

‘’L’objectif visé à travers ce programme  est d’impulser une dynamique scolaire inclusive pour contribuer à l’effort national de reforestation et de lutte contre les effets des changements climatiques’’, a-t-il précisé en citant également l’initiative pour la transformation humaniste de l’éducation du ministère de l’Education nationale pour promouvoir davantage l’éducation environnementale en milieu scolaire.

 Le ministre de l’Environnement s’est réjoui de ce partenariat stratégique sous-régional destiné à renforcer le financement de l’éducation climatique.

Daouda Ngom dit avoir instruit le Centre d’Education et de Formation environnementale (CEFE) et la Direction du Changement Climatique, de la Transition Ecologique et des Financements Verts (DCCTEFV) en rapport avec toutes les structures concernées pour la mise en œuvre de la feuille de route de l’éducation au changement climatique pour un développement durable.

De son côté, Maha Sall, spécialiste programme, secteur des sciences naturelles, au Bureau régional multiservice de l’UNESCO à Dakar, a estimé qu’il ”est crucial de doter chaque individu de connaissances, compétences et valeurs nécessaires pour devenir un acteur du changement capable de prendre des décisions éclairées et d’entreprendre des actions tant individuelles que collectives pour préserver notre planète’’.

”Cette transformation passe par l’instauration d’un apprentissage tout au long de la vie grâce à l’Éducation au développement durable (EDD)”, a-t-elle relevé.

”L’EDD, a-t-elle ajouté, offre aux apprenants de tous âges les outils nécessaires pour relever les défis mondiaux interconnectés tels que le changement climatique, la perte de biodiversité, et l’utilisation non durable des ressource’’.

La Déclaration régionale sur le renforcement du financement de l’éducation au changement climatique en Afrique de l’Ouest a été adoptée lors  de la Cop 28, à Dubaï. 

Elle est le fruit d’une concertation sous-régionale initiée conjointement par l’Institut des Nations unies pour la formation et la recherche (UNITAR), le Comité inter-états de lutte contre la sècheresse au sahel (CILSS), l’Organisation des Nations-Unies pour l’éducation la science et la culture (UNESCO) et le Fonds des Nations-Unies pour l’enfance (UNICEF) pour la promotion d’une éducation sur le changement climatique.

ABD/AB/ABB/AKS

 

Dans la même rubrique
Charger plus dans Dépêches

Voir aussi...

SENEGAL-ECONOMIE-INDUSTRIE / Louga : l’Etat va injecter des dizaines de milliards de francs CFA dans la relance de la Plateforme industrielle du textile (ministre)

Louga, 17 sept (APS) – Le ministre du Commerce, de l’Industrie et des PME, Ser…