Dakar, 21 juin (APS) – La Société sénégalaise de gestion du droit d’auteur et des droits voisins (SODAV), en plus d’être ”un élément-clé”, représente un outil essentiel de l’écosystème musical au Sénégal, a estimé le président de l’Association des métiers de la musique (AMS), Daniel Gomes, qui se dit conscient des défis et des possibilités d’amélioration.

‘’La SODAV joue un rôle crucial dans l’industrie musicale du Sénégal en tant qu’instrument de protection des droits d’auteur et des droits voisins. Nous reconnaissons l’importance de cette organisation dans la collecte des redevances et la rémunération équitable des artistes pour l’utilisation de leurs œuvres musicales’’, a-t-il dit dans un entretien accordé à l’APS.

Chanteur-musicien, Daniel Gomes souligne l’importance de la SODAV, créée en mars 2016 pour remplacer le bureau sénégalais du droit d’auteur après le vote de la loi sur le droit d’auteur et les droits voisins en 2008.

Selon le président de l’AMS, la SODAV constitue un outil essentiel pour la musique, car elle représente et défend les intérêts des artistes en négociant des accords avec les utilisateurs de la musique.

Elle contribue ainsi à garantir que les artistes bénéficient d’une juste rémunération pour leur travail créatif et que leur musique est utilisée conformément aux droits d’auteur, a-t-il ajouté.

‘’Il est également important de noter que des efforts continus sont nécessaires pour améliorer et renforcer le fonctionnement de la SODAV. En plus des efforts déjà consentis par les administrateurs et la direction gérante, nous encourageons une transparence accrue dans la gestion des fonds collectés, une communication régulière avec les artistes et une amélioration de la représentativité de tous les acteurs de l’industrie musicale’’, a-t-il dit.

L’AMS dit travailler en étroite collaboration avec la SODAV et d’autres parties prenantes pour promouvoir une gestion collective de plus en plus ‘’efficace’’, ainsi que pour renforcer les services offerts aux artistes.

‘’Nous appelons à une plus grande participation des artistes et à une meilleure sensibilisation aux droits d’auteur et aux avantages de la gestion collective pour permettre d’éviter des déboires comme ceux liés à la non-effectivité de la copie privée’’, souligne M. Gomes

Pour lui, ‘’les ayants droit doivent réaliser que nous perdons des milliards [de francs CFA] chaque année, du fait aussi de leur manque d’implication lié à la méconnaissance de leurs droits. Nous sommes engagés à travailler ensemble pour soutenir les artistes, promouvoir leurs droits et contribuer au développement de l’industrie musicale dans notre pays’’.

Les droits voisins, ‘’un défi complexe’’

Daniel Gomes a toutefois reconnu que depuis la mise en place de la SODAV, les droits voisins n’ont pas été appliqués. ‘’L’absence d’effectivité des droits voisins pour les artistes interprètes constitue une préoccupation majeure pour notre industrie musicale. Nous considérons cela comme un défi complexe nécessitant une coordination entre les différentes parties impliquées’’, a-t-il souligné.

Le plaidoyer va continuer pour la mise en œuvre effective de ces droits, assure le président de l’AMS, qui compte travailler en collaboration avec les autorités compétentes et les acteurs de l’industrie pour trouver des solutions concrètes.

FKS/ADC

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