SENEGAL-AFRIQUE-ENVIRONNEMENT
Dakar, 23 sept (APS) – Des experts et négociateurs de l’Afrique de l’Ouest se réunissent, à Dakar, pour harmoniser leurs positions en vue d’adopter une feuille de route devant servir de plaidoyer lors de la COP30 prévue en novembre à Bélem, au Brésil.
”A Belém, l’Afrique de l’Ouest doit obtenir des garanties concrètes, des fonds opérationnels, des financements d’adaptation accrus et mécanismes de marché justes. C’est là notre intérêt stratégique et moral”, a déclaré Ababacar Guèye, directeur de cabinet du ministère de l’Environnement et de la Transition écologique.
Il présidait la cérémonie d’ouverture de l’atelier préparatoire des négociateurs de la CEDEAO pour la COP30 à Belém organisé conjointement par la CEDEAO et l’UEMOA.
Selon lui, la CEDEAO et l’UEMOA doivent ”se présenter à Belém avec une position harmonisée, des textes techniques prêts et une feuille de route de plaidoyer claire” en s’appuyant sur les données chiffrées qui sont à leur disposition.
Les résultats scientifiques et les impacts sur le terrain montrent à suffisance que les deux organisations africaines doivent s’unir pour défendre les priorités de leurs pays membres lors de cette conférence internationale, a-t-il souligné.

”Il s’agit de la finance climatique, pierre angulaire de la lutte contre le réchauffement, de l’opérationnalisation du fonds sur les pertes et préjudices, du doublement du financement de l’adaptation et du respect et de la transparence de l’engagement des 100 milliards de dollars par an et montée en puissance des flux privés’’, a-t-il indiqué.
La mise en œuvre de l’Accord de Paris montre des avancées, mais également des insuffisances qu’il faudrait prendre en compte lors de la COP30 qui sera donc déterminante pour obtenir des résultats justes, ambitieux et concrets.
”Lors de cette trentième conférence des parties, il est prévu d’évaluer l’ambition des nouveaux plans climatiques nationaux, d’accélérer la mise en œuvre de l’accord de Paris, […], de mobiliser les financements climatiques nécessaires et d’élargir la coalition d’acteurs pour transformer la transition climatique”, a indiqué Amadou Tchambou, représentant résident de la Commission de l’UEMOA.

Pour lui, les délégués africains ne doivent pas perdre de vue la nécessité de mutualiser les efforts en vue d’accroitre l’impact collectif.
Bernard Koffi, représentant de la Commission de la CEDEAO a, quant à lui, listé les attentes de la région ouest-africaine pour la prochaine Cop.
”Parmi les enjeux de la Cop30, se trouve la soumission de nouvelles contributions (…) avec une ambition de réduction des émissions des gaz à effets de serre afin d’atteindre l’objectif ultime de l’accord de Paris qui avait maintenu l’augmentation de la température mondiale à 1,5°C’’, a-t-il dit.
M. Koffi a rappelé que ces attentes sont en cohérence avec celles du groupe africain de négociateurs sur le climat.
”’Nos attentes lors de cette conférence appellent […] des représentants des Etats membres à s’approprier les subtilités des négociations climatiques pour mieux refléter sur nos priorités communautaires’’, a-t-il souligné.


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