Cinéma et audiovisuel : cinq métiers désormais référencés pour faciliter l’intégration des jeunes dans la formation professionnelle
Cinéma et audiovisuel : cinq métiers désormais référencés pour faciliter l’intégration des jeunes dans la formation professionnelle

SENEGAL-CULTURE-EMPLOI

Dakar, 25 juin (APS) – Le ministère de la Formation professionnelle et technique a validé, mercredi, cinq référentiels de formation pour les métiers du cinéma et de l’audiovisuel, actant ainsi une avancée majeure en faveur de l’intégration des jeunes dans le dispositif national de formation professionnelle, a constaté l’APS.

”Le monde du cinéma n’a pas eu, depuis des années, la place qu’il mérite dans la formation professionnelle et technique. C’est pourquoi la validation de ces cinq référentiels est un moment fort”, a salué Mme Mame Diarra Diop, directrice générale de la Formation professionnelle et technique (DGFPT).

Elle présidait l’ouverture d’un atelier de deux jours organisé par l’Office national de formation professionnelle (ONFP), avec l’appui de la Délégation générale Wallonie-Bruxelles et de plusieurs partenaires du secteur cinématographique.

Les cinq référentiels de formation validés sont relatifs aux métiers de réalisateur, scénariste, cadreur, monteur et acteur.

”Ces référentiels ciblent des métiers souvent exercés de manière informelle par des jeunes autodidactes, sans cadre structuré ni reconnaissance officielle. L’objectif est de leur permettre d’accéder à une formation certifiante offrant de réelles perspectives d’emploi, au niveau national comme international. Nous avons l’ambition de former 700 000 jeunes d’ici 2029. Pour atteindre cet objectif, nous devons inclure toutes les franges de la population, y compris celles des milieux défavorisés, souvent très investies dans les industries culturelles et créatives”, a précisé Mme Diop.

Les nouveaux référentiels ont été élaborés dans le cadre du programme REDFIT, soutenu par l’initiative FIT, en lien avec l’organisation des Jeux olympiques de la jeunesse (JOJ) Dakar 2026.

La démarche repose sur l’approche par compétences, désormais généralisée dans le système de formation professionnelle.

Le directeur général de l’ONFP, Mouhamadou Lamine Bara Lô

‘’Le secteur de l’audiovisuel regorge de talents, mais ceux-ci évoluent souvent dans l’informel, faute de certification. Or, sans reconnaissance officielle, il est difficile de capter les opportunités et les ressources disponibles”, a relevé la directrice générale.

De son côté, le directeur général de l’ONFP, Mouhamadou Lamine Bara Lô, a souligné le fort potentiel économique et culturel du cinéma pour le Sénégal, estimant que ce secteur peut créer de nombreux emplois, générer de la valeur et renforcer le rayonnement du pays à l’international.

‘’L’élaboration de ces référentiels s’est faite en étroite collaboration avec les professionnels du secteur”, a-t-il déclaré, ajoutant que l’ONFP compte désormais s’appuyer sur ces outils pour accompagner les centres de formation, les écoles spécialisées, ainsi que les maisons de production souhaitant devenir des opérateurs de formation.

‘’Nous sommes dans une logique d’approche par compétences. Ces outils sont conçus pour être partagés avec l’ensemble de l’écosystème du cinéma”, a-t-il précisé.

Selon lui, le secteur du cinéma représente aujourd’hui plus de 40 milliards de dollars à l’échelle mondiale, avec un potentiel estimé à 20 milliards en Afrique. Le Sénégal, a-t-il dit, dispose de tous les atouts pour renforcer sa place sur la scène continentale et internationale.

La représentante de la Direction de la cinématographie et de l’audiovisuel, Marie Thérèse Dione, a également salué cette étape décisive dans le processus de professionnalisation du secteur.

Le délégué général de Wallonie-Bruxelles au Sénégal, Jean-François Pakula

”Pour se développer durablement, le cinéma doit s’appuyer sur des ressources humaines qualifiées, des compétences reconnues et des formations alignées aux exigences du métier”, a-t-elle insisté.

Mme Dione a plaidé pour l’adossement des métiers de la filière cinématographique à des standards clairs, certifiants et partagés, condition essentielle de la montée en compétences des professionnels.

”Le cinéma demeure un pilier essentiel des industries culturelles, malgré l’essor des nouveaux médias. Il constitue un levier d’éducation, d’unification et de développement” a souligné le délégué général de Wallonie-Bruxelles au Sénégal, Jean-François Pakula.

Il a ajouté que cette initiative s’inscrit pleinement dans la vision du Sénégal à l’horizon 2050, ainsi que dans les priorités de la coopération belge francophone.

AN/OID/ABB

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