SENEGAL-FRANCE-ENVIRONNEMENT
Dakar, 26 juin (APS) – L’ambassade de France, en collaboration avec l’Institut français, a projeté, mercredi, un film documentaire de sensibilisation sur les dangers de l’érosion côtière, accentuée par le changement climatique, sur le littoral et les îles du Sénégal, a constaté l’APS.
La projection du film, a été suivie d’une table ronde axée sur le thème ‘’la possibilité d’une île ? Les îles du Sénégal face aux défis climatiques et environnementaux’’.
Ce film documentaire de 26 minutes, intitulé ‘’Yaram’’ du réalisateur Massow Kâ, raconte les aventures d’une jeune fille ”Yaram” obligée d’abandonner la maison familiale après qu’une houle ait pris d’assaut les habitations le long de la langue de barbarie dans la région de Saint-Louis.
Plus d’une centaine de personnes de Guet-Ndar, un quartier de pêcheurs, ont abandonné leurs maisons pour trouver refuge dans des écoles. La jeune collégienne Yaram et sa famille faisaient partie du lot.
Une nouvelle vie commence pour Yaram, contrainte d’abandonner ses études et ses rêves de devenir présidente de la République ou hôtesse de l’air. Son quotidien dans ce camp de refuge se résumait aux tâches ménagères en attendant l’aide de Dieu.
‘’ (…) l’idée de cet événement qui est à la fois un documentaire et une table ronde est un débat d’idées sur les îles du Sénégal, qui subissent directement la montée du niveau de la mer, l’érosion côtière, le recul du trait de côte. Nous avons voulu faire une sensibilisation à travers cet événement’’, a expliqué le représentant de l’ambassade, Luc Pierron.
Il souligne que les événements extrêmes, notamment les vagues énormes ou la montée des marées exposent directement les populations du littoral et les îles à des dangers.
‘’Une augmentation des événements extrêmes, des tempêtes, tel qu’on a vu dans le film a accéléré la délocalisation de la population de la langue de Barbarie’’, a soutenu, la directrice de la météorologie à l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (ANACIM), Aïda Diongue Niang.
L’érosion côtière demeure, selon elle, un ‘’phénomène naturel dont la montée du niveau des océans contribue à son accélération’’.
Le directeur des aires marines communautaires protégées, le colonel Mamadou Sidibé, a affirmé que le ministère de l’Environnement travaille en ”plein temps” pour la protection et la gouvernance des océans dans le monde.
‘’ (…) le ministère est en train de pousser vers la création d’une coalition mondiale de protection globale des océans’’, a-t-il ajouté.
Le colonel Sidibé appelle à une consécration de l’action directe en faveur des océans, à une conservation marine et côtière à travers l’implication de la communauté.
‘’ (…) il y a des solutions qu’on dit plus douces ou basées sur la nature contre l’érosion côtière. Elles consistent par exemple à essayer de favoriser la stabilisation de la plage en reboisant ou en mettant des structures souples’’, a suggéré la chargée de recherche à l’Institut de Recherche pour le Développement (IRD), Clara Therville.
AMN/AB
