SENEGAL-SANTE
Dakar, 24 juil (APS) – Le coordonnateur de l’unité de gestion du projet de relance de l’industrie pharmaceutique locale, communément appelé Delivery Unit Pharma (DU/Pharma), s’est réjoui, jeudi, des avancées notées dans la relance de l’industrie pharmaceutique sénégalaise, grâce notamment aux mesures dérogatoires apportées au nouveau Code des marchés publics.
”Tout est en train de bouger. Il y a le nouveau code des marchés qui donne des facilités à l’industrie locale d’accéder aux marchés privés du médicament’’, a notamment souligné le professeur Yérim Mbagnick Diop.
Il prenait part à la quatrième réunion du comité de pilotage du projet de relance de l’industrie pharmaceutique locale.
Ces avancées se poursuivront dans le domaine de la fiscalité, avec l’adoption prochaine du nouveau Code de la fiscalité, qui ‘’permettra la prise en compte de l’industrialisation, de la production pharmaceutique avec la taxation des intrants’’, a-t-il ajouté.
Le coordonnateur de l’unité de gestion du projet de relance de l’industrie pharmaceutique locale a par ailleurs relevé l’importance de la formation dans le domaine de la fabrication de médicaments, estimant que cela participe à combler le gap des besoins dans ce domaine.
Soulignant l’importance de la recherche et du développement expérimental (RD) à partir des plantes du terroir, le professeur Yérim Mbagnick Diop a lancé un appel aux autorités pour un appui dans la mobilisation des ressources aussi bien publiques que privées.
Le secrétaire général du ministère de la Santé et de l’Action sociale, Serigne Mbaye
Un peu plus d’une vingtaine de projets sont identifiés par l’Agence sénégalaise de réglementation pharmaceutique (ARP), a-t-il fait signalé, non sans mentionner un certain nombre de contraintes que rencontre le projet de relance de l’industrie pharmaceutique locale.
Celles-ci portent, selon lui, sur les difficultés d’accès au marché de financement public et privé, l’accès au foncier, la fiscalité et les dépenses en énergie élevées, les longs délais de traitement des autorisations de mise sur le marché (AMM), les mécanismes de financement inadaptés et une inadéquation des offres de formation.
Le secrétaire général du ministère de la Santé et de l’Action sociale, qui présidait cette quatrième réunion du comité de pilotage du projet de relance de l’industrie pharmaceutique locale a donné des assurances, indiquant que, sur plusieurs de ces défis, l’Etat a identifié des pistes de solutions.
”Sur les questions foncières, sur l’implantation des prochaines industries, les questions de fiscalité, nous savons comment faire pour avoir des mesures d’incitation fiscale. Nous avons également identifié un levier important s’agissant de la formation des acteurs du système et celle des profils qui devraient véritablement animer et accompagner ce plan de relance” de l’industrie pharmaceutique nationale, a affirmé Serigne Mbaye.
NSS/SKS/ABB/OID