Bassirou Diomaye Faye appelle à une intégration de l’enseignement supérieur à l’échelle du continent
Bassirou Diomaye Faye appelle à une intégration de l’enseignement supérieur à l’échelle du continent

SENEGAL-AFRIQUE-EDUCATION-PLAIDOYER

Dakar, 3 nov (APS) – Le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a souligné lundi la nécessité d’une intégration de l’enseignement supérieur à l’échelle du continent africain, en vue d’arriver à une autonomisation des savoirs.

L’autonomisation des savoirs “doit commencer par l’enseignement à tous les niveaux, y compris dans l’enseignement supérieur et la recherche”, a-t-il déclaré à l’ouverture à Dakar de la 19e Assemblée générale de l’Agence universitaire de la Francophonie (AUF).

“Il nous faut, au-delà de l’intégration politique et économique, penser à une intégration de l’enseignement supérieur en Afrique et à l’intégration des savoirs africains”, a déclaré le chef de l’Etat.

Prévue pour se poursuivre jusqu’au 6 novembre prochain, la 10e AG de l’Agence universitaire de la Francophonie est couplée à la 5e Semaine mondiale de la francophonie scientifique.

Selon le président de la République, l’intégration africaine, en Afrique de l’Ouest francophone en particulier, passe par la mise en œuvre de programmes de formation, de recherche et d’innovation dans toute la sous-région.

Le continent africain doit de la même manière investir “massivement” dans la science et la technologie, en particulier dans l’autonomisation des savoirs.

Bassirou Diomaye Faye a rappelé que l’intégration des savoirs était ancrée en Afrique de l’Ouest à l’époque où la transmission et le partage des supports avaient fait la renommée de foyers intellectuels tels que l’université Khaly Amar Fall de Pire au Sénégal.

Il a aussi cité Chinguetti, ville du centre-ouest de la Mauritanie, surnommée “la Sorbonne du désert”, mais également la ville de Tombouctou, considérée comme le centre africain du savoir aux XVème et XVIème siècles.

D’après Bassirou Diomaye Faye, ces trois localités se rattachent à une tradition de promotion des sciences, de circulation du savoir et des savants à des époques pourtant réputées.

Il s’est félicité de ce que l’Agence universitaire de la Francophonie, depuis sa création, œuvre à l’intégration de l’espace francophone, à l’inclusion et à la recherche de l’autonomisation scientifique.

Le président Faye estime que ”le lien du savoir est sans doute le plus solide à côté des liens du sang, car il se bâtit sur l’inclination naturelle au partage et à l’altérité”.

Il a rappel que le Sénégal, membre fondateur de la Francophonie institutionnelle, habite depuis 1974 le siège de l’Agence universitaire de la Francophonie.

NSS/BK/AKS