Diogué, 6 juin (APS) – L’adjoint au sous-préfet de Kataba 1, dans le département de Bignona, Amadou Baba Ndiaye, a invité, mercredi, à Diogué, les insulaires de la Basse-Casamance à s’impliquer davantage dans la lutte contre l’érosion côtière.“L’érosion côtière est en train de gagner les îles de la Basse Casamance dont l’ile de Diogué, dans la commune de Kafountine, est la plus impactée”, a-t-dit. M. Ndiaye s’exprimait, mercredi, lors de la commémoration de l’édition 2024, de la Journée mondiale de l’environnement, sur l’île de Diogué.La manifestation a été organisée par les autorités administratives et locales de la région de Ziguinchor en partenariat avec le programme des Nations unies pour le développement et le Réseau Casamance.”Il faut l’implication et un comportement responsable des insulaires pour faire face à l’érosion côtière”, a appelé l’adjoint au sous-préfet de Kataba 1.”L’État de son côté, a-t-il indiqué, a, en relation avec des partenaires, pris des décisions pour inverser la tendance actuelle”. ”Des mesures fortes sont annoncées”, a-t-il dit.Il a appelé a mettre l’accent sur la sensibilisation des populations insulaires afin qu’elles comprennent que l’environnement doit être protégé. ”Il faut lutter contre les déchets plastiques (…) et procéder à des nettoiements”, a ajouté l’autorité administrative. Mangoné Diagne, chef de la division régional de l’environnement et des établissements classés de Ziguinchor, a expliqué que “cette journée est un prétexte pour sensibiliser les populations et renforcer la responsabilité humaine dans la protection de l’environnement”.“Nous constatons que les zones insulaires sont menacées par l’érosion côtière, c’est la raison pour laquelle, nous avons jugé nécessaire de venir sur l’ile de Diogué, pour sensibiliser les populations et partager avec elles, les enjeux environnementaux et sociaux que nous avons constaté ici”, a-t-il ajouté.Il a précisé que ces enjeux sont surtout liés à l’érosion côtière et la salinisation des terres.“Nous devons veiller sur une bonne restauration des terres, pour permettre un équilibre des écosystèmes”, préconise-t-il.Il a relevé que tout le monde a une vision romantique des îles de la Basse Casamance. ”L’environnement ici est paradisiaque, mais souvent on occulte les problèmes concrets qui sont rencontrés par les populations locales”, a souligné M. Diagne.La représentante du Programme des Nations unies pour le développement, Catherine Phong, a expliqué que les organisateurs veulent mettre l’accent sur les défis rencontrés par les populations des îles où les populations sont touchées de plein fouet par le changement climatique.“Elles sont parmi les populations les plus touchées au Sénégal par l’érosion côtière et la salinisation. Et cela a un impact dramatique, sur l’accès aux services de base et les opportunités économiques”, a fait observer Mme Phong.Elle a averti que “si on ne fait rien, beaucoup de jeunes de ces îles vont aller trouver d’autres opportunités ailleurs”.Selon elle, ”les défis auxquels sont confrontés ces insulaires, sont entre autres, l’isolement géographique, l’accès difficile aux services de base, le manque d’électrification et le manque d’accès à des opportunités économiques pour les jeunes”.Les autorités ont symboliquement planté des arbres à Diogué et visité l’île de Carabane, également confrontée à l’érosion côtière. Le thème de la présente édition est : “La restauration des terres, la lutte contre la désertification et la résilience à la sécheresse”.MNF/AB/OID
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