SENEGAL-SOCIETE
Moudéry (Bakel), 1 er juil (APS) – Le projet Africa Led mouvement (ALM, Mouvement dirigé par les Africains, en français), a organisé une rencontre de renforcement de capacités à l’intention des clubs de jeunes filles et des leaders communautaires de la commune Moudéry, pour mettre fin aux mutilations génitales féminines (MGF)
“L’activité, dans sa globalité, concerne le renforcement de capacités en leadership des filles championnes et membres de la communauté pour promouvoir l’abandon des mutilations génitales féminines”, a expliqué Maguette Diaw, la chargée du projet ALM/MGF au Sénégal.
Elle s’exprimait, lundi, lors de la rencontre tenue en collaboration avec le Centre de conseil ado (CCA) et en partenariat avec l’ONG ActionAid et le Groupe de recherche et de réalisation pour le développement rural (GRDR).

Maguette Diaw, la chargée du projet ALM/MGF au Sénégal
L’adjoint au maire de Moudéry, des membres des quatre clubs de jeunes filles de la commune, ainsi que des acteurs sanitaires, délégués de quartiers et “bajenu gox” (marraines de quartier) ont pris part à la rencontre.
“Au niveau de Bakel, le projet intervient dans les communes de Diawara, Moudéry et Gabou, et on travaille spécifiquement sur les mutilations génitales féminines dans les régions de Tamba et Kédougou. L’objectif c’est, d’ici 2030, de parvenir à promouvoir l’abandon des MGF”, a indiqué Mme Diaw.
Pour cela, elle souligne que les clubs de filles et les instances de jeunes vont bénéficier de formations sur les techniques de gouvernance, sur la mobilisation des ressources afin de pouvoir continuer l’intervention, mais également échanger autour des stratégies de pérennisation des actions contre les MGF.

Lamine Diagne, le coordonnateur du Centre conseil ado de Bakel
“Je veux vraiment des filles championnes, dans le vrai sens du terme. On va choisir après 5 jeunes filles championnes qu’on va accompagner, outiller pour assurer la relève et, bien sûr, pérenniser les actions du projet pour l’abandon de cette pratique” de mutilations génitales, a-t-elle fait savoir.
Pour Lamine Diagne, le coordonnateur du Centre conseil ado de Bakel, ce projet permet de redynamiser les clubs des jeunes filles en leur offrant plus de visibilité et de matière pour éventuellement se charger de véhiculer l’information.
“Nous osons espérer que les filles qui sont ici déjà victimes de l’excision ne font pas exercer cette pratique sur leurs filles. On est resté seulement sur l’argument médical, parce qu’on connait l’ensemble des conséquences que drainent les MGF”, a lancé M. Diagne.
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