SENEGAL-ARTISANAT-FIDAK
Dakar, 16 déc (APS) – Le vice-président de la commission des affaires économiques de l’Assemblée nationale, Babacar Warore, a salué la qualité et le potentiel de production des artisans sénégalais, plaidant pour un accompagnement accru des autorités en faveur de ce secteur.
”Je suis vraiment impressionné par la capacité de production et le savoir-faire des talents artisans dans plusieurs filières, notamment le textile, la maroquinerie, la cordonnerie, la poterie et la transformation des produits locaux”, a-t-il déclaré à l’issue d’une visite qu’il a effectuée lundi à la Foire internationale de Dakar (FIDAK).
Selon le parlementaire, ces secteurs de l’artisanat “méritent une écoute particulière et un accompagnement réel de l’État”.
”Quand on parle de l’économie du Sénégal, on parle nécessairement du secteur de l’artisanat”, a-t-il dit, rappelant être également coordonnateur du Mouvement national des artisans patriotes.
Selon lui, la souveraineté ne doit pas se limiter à l’alimentation, elle doit aussi concerner l’ensemble des produits locaux, y compris ceux issus de la transformation artisanale.
Il a souligné le rôle important des femmes dans ce segment de l’économie, tout relevant “des contraintes majeures” à la production de masse, difficultés notamment liées à l’obtention de l’autorisation de fabrication et de mise en vente (FRA), indispensable pour accéder aux grandes surfaces ainsi qu’aux marchés sous-régionaux et internationaux.
À ce propos, le parlementaire invite l’État à faciliter les procédures, en s’appuyant notamment sur l’Institut de la transformation alimentaire (ITA), dont il a salué le travail d’incubation, de formation, de renforcement des capacités et d’accompagnement des producteurs, notamment en matière d’embouteillage et de mise aux normes.

Abordant l’impact de la FIDAK sur l’emploi des jeunes, M. Warore a estimé que la promotion des produits locaux ”est en elle-même un facteur de création d’emplois”.
Il a par ailleurs félicité le directeur général du Centre international du commerce extérieur du Sénégal (CICES), Justin Corréa, ainsi que le maire de Dakar, au sujet de l’initiative ayant permis de porter l’espace d’exposition réservé à la région de Dakar de 300 à 500 mètres carrés, tout en offrant aux artisans dakarois des stands gratuits.
S’adressant aux jeunes, le député a rappelé qu’il n’y a pas de “sous-métiers”, appelant à une revalorisation de la formation professionnelle et de l’apprentissage, qui doivent être considérés comme ”des métiers de choix et non de seconde chance”.
”Avec une formation bien recentrée, les jeunes peuvent, en deux ou trois ans, devenir chefs d’entreprise et contribuer dignement au développement du pays”, a-t-il conclu.
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