SENEGAL-TRANSPORT-INFRASTRUCTURE
Mbour, 16 mai (APS) – Le ministre des Infrastructures et des Transports terrestres et aériens, Yankhoba Diémé, s’est dit satisfait de l’avancement des travaux de l’autoroute à péage Mbour-Kaolack, dont le taux d’exécution physique global a atteint 91%, mais a écarté toute idée de livraison du chantier sans prise en compte de toutes les considérations sécuritaires.
“Nous sommes très satisfaits parce qu’à date, le taux d’exécution physique global du projet est de 91% pour un délai consommé de 82%”, a-t-il déclaré, jeudi, à la fin d’une visite des travaux de ladite autoroute.
Les emprises sont libérées à 100% sur le tracé principal et sur le contournement nord de Kaolack grâce au concours des autorités locales et des autorités administratives, selon M. Diémé.
La desserte des villes, à travers cette autoroute, va se faire “à travers 3 échangeurs prévus à Thiadiaye, Fatick et Kaolack. Trois gares de péage comprenant des voies de péage manuel et des voies de télépéage sont également prévues sur la même voie”, a-t-il indiqué.
M. Diémé a ordonné la réalisation d’un “diffuseur” au niveau de Sandiara en raison de la position stratégique de cette commune située dans le département de Mbour et qui abrite un lycée de “près de 3000 personnes”.
Sandiara compte également des complexes agricoles et industrielles, en plus d’abriter un marché hebdomadaire de bétail, a relevé le ministre des Infrastructures et des Transports terrestres et aériens.
Il a souligné la nécessité de “dépasser le calcul simplement du ratio de la rentabilité financière de l’ouvrage pour embrasser la rentabilité socio-économique”.
Yankhoba Diémé dit préférer “un travail de qualité même s’il doit prendre du temps supplémentaire”.
“Nous ne voulons pas de produits cosmétiques. Il faut travailler avec lucidité”, a insisté Yankhoba Diémé, qui dit opposer son veto à une ouverture de l’autoroute du tronçon Mbour-Kaolack “sans signalisation”.
Même si le tronçon peut être livrable “dans quelques semaines” en perspective de la fête de Tabaski, début juin, le ministre se veut prudent pour des questions de sécurité.
“Il faut qu’on s’assure qu’on ne va pas donner l’impression d’avoir agi de façon presque irresponsable. Si vous livrez une autoroute sans signalisation ni verticale, c’est dangereux. Et on risque de provoquer le pire”, a justifié le ministre des Infrastructures et des Transports terrestres et aériens.
Il se dit ouvert à la proposition de l’adjointe au maire de Thiadiaye, Adja Binta Faye, qui a demandé une ouverture provisoire de cette autoroute pour permettre aux Sénégalais de voyager pendant les fêtes de Tabaski.
M. Diémé a signalé que ce projet qui traverse trois régions et quatre départements va impacter 2200 personnes au total.
L’autoroute Mbour-Kaolack, long de 100 km, a nécessité un financement de “plus de 400 milliards de FCFA”, dans le cadre du renforcement du réseau routier par des sections à trafic fort comme celles convergeant vers les villes de Fatick et Kaolack, a dit le ministre.
Il devrait assurer une meilleure accessibilité aux pôles urbains et zones économiques par voie rapide dans des conditions de confort et de sécurité, selon Yankhoba Diémé.
Il s’est également réjoui des travaux de construction de routes de connexion à l’autoroute à péage au niveau du contournement de Mbour, long de 14 Km.
Pour le ministre en charge des Infrastructures, toutes les dispositions sont prises pour répondre aux préoccupations des localités traversées par le projet.
Le maire de Malicounda, Maguette Sène, dit avoir été rassuré sur la question de la prise en compte de ses préoccupations. “On nous a rassurés, je crois que ça va être réglé”, a-t-il dit, avant d’exprimer le souhait que des ralentisseurs soient aménagés au niveau de certains villages de sa commune traversés par cette infrastructure.
Les populations des villages de Sinthiou Mada Sérère, Sarène et Gagha Mbougoum “sont obligés de traverser la route pour aller à Mbour. C’est important de tenir compte de cet aspect sécuritaire”, a émis le maire de Malicounda.
CS/BK/SMD