SENEGAL-FOOTBALL-ELECTION
Louga, 25 juil (APS) – Le président sortant de la Fédération sénégalaise de football, Augustin Senghor, a défendu sa candidature pour un cinquième mandat en mettant en avant la nécessité de consolider les acquis enregistrés par le Sénégal cette dernière décennie.
M. Senghor, en campagne, jeudi, dans la région de Louga, a également évoqué le souci de préparer “une transition durable” au bénéfice de ses successeurs à la tête de la Fédération sénégalaise de football.
“Notre objectif aujourd’hui est de transmettre un football viable à ceux qui prendront le relais”, a-t-il déclaré devant les membres statutaires de la Ligue de football de Louga.
Il s’est appuyé sur le bilan du “cycle 2021-2025”, marqué, selon lui, par “une performance historique, symbolisée par la victoire à la Coupe d’Afrique des nations, et quatre autres trophées continentaux remportés par les sélections nationales”.
“Je suis candidat pour un cinquième mandat [à la tête de la Fédération sénégalaise de football] et je suis venu accompagner des membres de mon équipe de campagne, mais aussi d’autres candidats avec qui nous partageons la même vision. Cette vision est celle du Manko sax ci damli. Manko Sax ci damli, ça renvoie au slogan de 2021 qui a porté le football sénégalais au pinacle”, a-t-il relevé.
Il a ajouté : “C’est à travers ce slogan, cet élan unitaire, que nous avons pu gagner un trophée continental, pour la première fois de l’histoire du Sénégal, mais aussi gagner ce qui est exceptionnel, cinq trophées en une année”,
“Il nous a paru important de nous reposer sur le socle des acquis de 2021-2025 pour nous projeter sur ce mandat 2025-2029”, a poursuivi le président sortant de la Fédération sénégalaise de football.
Augustin Senghor assure avoir “la volonté, la force et l’expérience pour pouvoir atteindre les objectifs [poursuivis par le football sénégalais], aussi bien à court terme qu’à moyen ou long terme”, avant de passer le flambeau.
Il justifie sa candidature en rappelant qu’il est encore un acteur du football et que les textes en vigueur lui permettent de se présenter pour un nouveau mandat.
Aussi a-t-il insisté sur la nécessité de consolider les acquis. “Notre équipe fédérale doit s’atteler maintenant à consolider les acquis pour pouvoir transmettre un football viable à ceux qui vont prendre la relève. Il n’y a aucun intérêt pour nous et aucun mérite si demain nous quittons et que ce football s’effondre”, a-t-il fait valoir.
“Changer de cap à ce moment précis serait risqué, car les matchs les plus décisifs arrivent juste après les élections”, a-t-il prévenu.
Le candidat à sa propre succession a également souligné “les avancées structurelles [enregistrées sous son mandat], notamment les investissements dans les infrastructures, la formation des entraîneurs, l’arbitrage et le domaine médical”.
Il a aussi évoqué d’autres investissements en cours. “Nous allons bientôt étrenner un centre médical au niveau de Toubab Dialaw, un centre médico-sportif qui pourra soigner tous nos blessés et tous nos joueurs en compétition. Nous sommes en train actuellement de doter chaque ligue d’un siège fonctionnel”, a-t-il signalé.
Mais au-delà de ces réalisations et acquis, Me Senghor estime que “le véritable défi des prochaines années réside dans le développement du football local”. Il a assuré de son attachement au football local, amateur et féminin en particulier.
“Il est temps que Louga ait une équipe de beach soccer ou de futsal. À Lompoul, c’est bien possible d’avoir un terrain de beach soccer. C’est comme cela que nous pourrons développer le football local”, a-t-il dit.
Il a également plaidé pour “une modernisation institutionnelle” du football sénégalais, évoquant à ce sujet la création prochaine d’un tribunal arbitral du football, intégré dans les nouveaux statuts en cours de finalisation de la Fédération sénégalaise de football.
Augustin Senghor a promis, s’il est réélu, de travailler à maintenir une dynamique de performance, estimant que le Sénégal doit être capable de gagner un autre trophée continental après le premier titre remporté par le pays en 2022.
“J’ai vraiment envie de relever ce challenge. Parmi les objectifs aussi : retourner à la Coupe du monde pour la troisième fois de suite. Le Sénégal, c’est là-bas sa place naturelle maintenant”, a-t-il dit.
“Il faut mesurer à sa juste valeur nos performances. Cela n’a de sens que si on est en mesure de rester à ce niveau-là ou viser l’objectif d’être parmi les dix meilleurs au classement FIFA. Sur dix ans, le Sénégal doit faire partie, chaque année, des deux ou trois équipes africaines qui visent les trophées”, a-t-il conclu.
DS/BK/HK