Au musée de la femme Henriette Bathily, ”chaque jour est un 8 mars”, selon la directrice exécutive
Au musée de la femme Henriette Bathily, ”chaque jour est un 8 mars”, selon la directrice exécutive

SENEGAL-SOCIETE

Dakar, 8 mars (APS) – Le monde célèbre, samedi, la Journée internationale des droits des femmes. Plusieurs manifestations sont organisées pour mettre en exergue le rôle extraordinaire de ces dernières dans l’histoire de leur pays et de leur communauté.

Au Sénégal, Henriette Bathily, première femme africaine diplômée d’Histoire et marraine d’un musée à Dakar, incarne parfaitement l’exemple d’une femme accomplie à force de persévérance et d’engagement.

A l’occasion de la célébration de la Journée internationale des droits des femmes, l’APS a donné la parole à Awa Cheikh Diouf, directrice exécutive du musée de la femme Henriette Bathily. Elle a magnifié le travail de la marraine avant de revenir sur cette journée dédiée aux femmes.

‘’En général, nous avons l’habitude de dire aux gens qui viennent ici au musée de la femme Henriette Bathily, chaque jour est un 8 mars. Parce que nous nous battons tout le temps pour la promotion des femmes, le respect de leurs droits, leur inclusion aux instances de décision. Nous travaillons tout le temps sur ces questions-là ‘’, déclare-t-elle.

L’organisation le 6 mars dernier, avec l’ambassade de France, de l’exposition-photo intitulée ‘’L’égalité en lumière’’ au musée de la femme Henriette Bathily est une preuve qu’ici, chaque jour est un 8 mars.  Selon Awa Cheikh Diouf, directrice exécutive du musée, cette expo met en lumière des femmes leaders des communautés Ajamaat (sud), Diolas de la Gambie et de la Guinée-Bissau, ainsi que Tenda (sud-est), Bassary.

Sources d’inspiration pour les générations futures

Ces femmes ont occupé des fonctions dans l’organisation sociale et politique traditionnelle. Et à travers cette exposition, dit-elle, les organisateurs entendent, non seulement valoriser les réalisations des femmes, mais aussi inspirer les générations futures à poursuivre le combat pour l’égalité des genres.

Parlant du musée proprement dit, la directrice exécutive soutient que dans ce lieu culturel, se mènent des combats pour que les filles aillent à l’école, par exemple, à travers des panels et expositions.

‘’On a beaucoup plaidé pour que toutes les filles puissent aller à l’école et avoir la même chance que les garçons. Vous venez de voir [sur les cimaises] des pionnières de l’époque’’, déclare Awa Cheikh Diouf sur un ton empreint de fierté.

Elle souligne que ‘’ce sont elles qui ont eu la chance d’être formées à l’école française, qui ont été les premières diplômées et qui ont eu à prouver par leurs compétences et leur caractère qu’elles peuvent aussi exercer les mêmes métiers que les hommes’’. ‘’Vous les avez vues dans la magistrature, vous les avez vues dans l’armée, vous les avez vues dans l’enseignement, la médecine, dans les arts. Partout, elles ont brillé’’, lance-t-elle.

S’exprimant sur la question des droits des femmes au Sénégal, Awa Cheikh Diouf dresse un tableau mi-figue mi-raisin. ‘’Les femmes, elles-mêmes, sont en train de se battre à travers des associations. Elles sont de plus en plus conscientes du fait qu’elles ont des droits à sauvegarder. Les gens sont plus sensibles aux droits des femmes parce qu’il y a beaucoup de revendications, beaucoup de manifestations qui mettent en valeur tous ces aspects-là’’, dit-elle.

Toutefois, enchaîne-t-elle, ‘’il est clair qu’il peut y avoir effectivement des fois où les droits des femmes ne sont pas respectés, des moments où on n’a pas pu les accompagner pour terminer un cycle scolaire ou un cycle universitaire. En fait, c’est un combat de longue haleine, et je crois qu’on viendra, un jour, à bout de tous ces problèmes-là’’.

CMS/ABB/OID/ASG

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