Thiès, 14 mars (APS)- Le candidat à l’élection présidentielle sénégalaise du 24 mars, Aly Ngouille Ndiaye a déclaré mardi, s’il était élu, de créer des unités sidérurgiques permettant de mieux  exploiter le chemin de fer, avec lequel il compte mailler le pays.

“Nous avons la chance d’avoir des minerais de fer toujours non exploités et nous pensons qu’il faut des unités sidérurgiques pour exploiter les chemins de fer“, a dit le candidat Aly Ngouille Ndiaye.

Pour le ministre de l’Energie, des Mines et de l’Industrie entre 2012 et 2017, personne ne peut faire un transport de masse, de marchandises, sans passer par les chemins de fer.

Il en a réaffirmé l’assurance après être allé à la rencontre de diverses couches socioprofessionnelles depuis son arrivée mardi, dans la région de Thiès.

Soulignant la nécessité de développer le transport de marchandises, des centres de production vers les centres de transformation et de conservation, mais également, des ports vers l’intérieur du pays, il préfère pour ce faire, le chemin de fer aux camions qui “détériorent plus rapidement les routes“.

Il a souligné l’importance que son programme accorde à l’investissement dans le secteur du transport ferroviaire.

”Nous devons avoir un chemin de fer qui va mailler le Sénégal”, a dit Ndiaye, qui a occupé plusieurs portefeuilles ministériels, sous le régime de Macky Sall, avant de démissionner en septembre 2023, peu avant la nomination d’Amadou Bâ au poste de premier ministre.

Dans le secteur de l’agriculture, un département qu’il avait en charge au moment de quitter le gouvernement, Aly Ngouille Ndiaye dit viser la souveraineté alimentaire, au terme de son premier mandat, s’il venait à être élu président de la République.

Parti du constat selon lequel les ”ndongos daara” (élèves des écoles coraniques) sont ”insuffisamment pris en charge, voire laissés en rade par les programmes gouvernementaux”, son programme se propose de corriger cette situation.

Il prévoit une ”bonne prise en charge” de cette frange de la population ”avec un  minimum au départ de 60 milliards (de FCFA) pour la première année”, une enveloppe qui ”va monter crescendo pour permettre à ces daaras de jouer leur rôle”.

Dans le secteur de l’artisanat, Aly Ngouille Ndiaye qui venait de rencontrer l’Association des artisans de Thiès, ambitionne de ”changer” la condition des ateliers  d’artisans éparpillés ”dans tous les coins de rue”.

Il compte s’inspirer d’une expérience de centres dédiés à l’artisanat, qu’il avait tentée à Linguère dont il est le maire, et qu’il a voulu par la suite partager avec toutes les communes du Sénégal.

Une telle initiative permet aux artisans d’avoir de l’électricité à suffisance, de se formaliser et de ne plus avoir à squatter les rues, selon lui.

Une fois élu président, il compte, dit-il, à travers le vote d’une loi de finance rectificative la même année, doter  d’une enveloppe de 170 milliards FCFA, ce secteur dont le budget actuel est d’environ 8 milliards FCFA, alors qu’il occupe des millions de Sénégalais.

Il prévoit aussi de créer un centre de formation pour les jeunes qui n’ont pas réussi à l’école.

ADI/AKS/SBS/

 

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