Ziguinchor, 9 mars (APS) – Les responsables du Projet cadastre et sécurisation foncière (PROCASEF) ont rappelé leur ambition de faciliter à terme l’accès des populations 138000 titres d’affectation, dont les 30% devraient revenir aux femmes, samedi, à Ziguinchor (sud), dans le cadre de la Journée internationale des droits des femmes.
Ils ont réitéré cette ambition au cours d’un panel portant sur le thème “Représentation socio-culturelle de la terre en Casamance, pistes de réflexions pour une autonomisation des femmes à travers l’accès équitable aux titres d’affectation”.
Des experts, des acteurs engagés pour une meilleure sécurisation foncière et d’autres parties prenantes ont pris pat à cette rencontre ayant permis d’échanger sur les barrières socio-culturelles et institutionnelles limitant l’accès des femmes à la terre, notamment en Casamance.
Les femmes de cette région méridionale du Sénégal “sont très actives dans la production agricole et dans la production de manière générale”, a souligné le coordonnateur national du PROCASEF, Mouhamadou Moustapha Dia.
Il a rappelé que le PROCASEF, dans ses objectifs, “doit permettre à ces femmes d’accéder à des titres d’affectation sécurisés”.
Pour ce faire, le PROCASEF s’appuie sur des outils tels que les droits collectifs, “institués en 2022, pour permettre, dans un cadre familial par exemple, que les droits des femmes soient pris en compte”, a expliqué M. Dia.
Le PROCASEF, insiste-t-il, “s’inscrit dans une dynamique de formalisation des droits fonciers, en facilitant l’octroi de 138.000 titres d’affectation au niveau national, dont 30 % |sont] destinés aux femmes”.
“Les femmes méritent d’accéder à la terre mais un accès sécurisé, par l’octroi de titres d’affectation. Dans nos objectifs, nous devons permettre l’accès à 138000 titres d’affectation, et les 30% [devraient revenir] aux femmes”, a indiqué Mouhamadou Moustapha Dia.
Il considère que cela susciterait “un développement économique et social au niveau des familles et des femmes”.
“Nous voulons permettre aux femmes de sécuriser leur droit foncier et de développer leurs activités de production”, a t-il dit.
Dans cette perspective, le PROCASEF travaille à “formaliser les droits fonciers et les occupations des terres” des femmes, “en termes de terre de production mais également de lieu d’habitation”, a souligné la responsable sauvegarde, social et genre du projet, Fatoumata Daffé Doumbouya.
L’action du PROCASEF consiste à accompagner les communes mais également les communautés pour atteindre ces objectifs, en inventoriant leurs droits et en les aidant à accéder à des titres d’affectation, a-t-elle indiqué.
MNF/SBS/BK