SÉNÉGAL-AGRICULTURE-PERSPECTIVES
Sédhiou, 24 juin (APS) – Les engagements de l’État pour la souveraineté semencière “se traduisent concrètement sur le terrain”, notamment dans la région de Sédhiou (sud), a déclaré le coordonnateur du projet de développement de la chaîne de valeur riz (PDCVR), Wally Diouf.
“Nous sommes ici pour démontrer que les engagements de l’État pour la souveraineté semencière se traduisent concrètement sur le terrain”, a-t-il confié à des journalistes, au cours d’une visite de terrain qu’il effectuait, lundi, à l’Institut sénégalais de recherches agricoles (ISRA ) de Séfa, situé dans la commune de Diendé.
Il était venu s’enquérir de l’état d’avancement des travaux engagés sur place, dans le cadre du programme de la souveraineté semencière.
“De nombreuses infrastructures sont en cours ou sont déjà achevées sur le site de Séfa, notamment l’aménagement de terres de type nouveau au profit de la riziculture pluviale, la maîtrise de l’eau pluviale et souterraine, en vue de sécuriser la production agricole”, a déclaré Wally Diouf.
Parmi les réalisations notables sur ce site, souligne M. Diouf, figurent un château d’eau doté d’un réseau d’adduction d’eau potable, des aires de séchage, des magasins de stockage, la clôture du centre, l’installation de lampadaires solaires ainsi qu’un laboratoire moderne.
Des éléments considérés comme indispensables au redéploiement de l’activité de recherche agronomique dans la région de Sédhiou, selon le coordonnateur du projet de développement de la chaîne de valeur riz.
L’ISRA de Séfa, “délaissé” depuis les années 1980, fait désormais l’objet d’un important effort de réhabilitation grâce à un investissement d’un montant de près de 1 milliard de francs CFA, réparti entre cette antenne régionale et les installations techniques de Dakar.
“L’objectif, c’est de renforcer les capacités opérationnelles de l’ISRA, afin qu’il produise localement des semences pré base de qualité, condition sine qua non de la souveraineté alimentaire nationale”, a-t-il expliqué.
“On ne peut prétendre à la souveraineté alimentaire sans maîtriser la question des semences. Ce n’est pas un investissement ponctuel, mais un chantier à long terme qu’il faut entretenir avec rigueur”, a insisté M. Diouf.
Il a annoncé que ce projet, cofinancé par l’État du Sénégal et la Banque islamique de développement (BID), ambitionne de reconstituer le capital semencier national.
Il a signalé que grâce à la relance du centre, les équipes techniques de l’ISRA sont à nouveau à pied d’œuvre pour répondre aux attentes du monde rural.
Selon le coordonnateur du projet de développement de la chaîne de valeur riz, à travers une telle dynamique, l’État affirme son engagement à doter le pays d’une base agricole solide, fondée sur l’excellence scientifique et l’autonomie productrice.
“La relance du centre de Séfa marque une étape déterminante dans la marche vers un Sénégal souverain, résilient et autosuffisant en riz”, a-t-il conclu.
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