SENEGAL-FRANCE-CULTURE
Saint-Louis, 8 déc (APS) – La conteuse et artiste française Lætitia Troussel-Luber explore les liens entre la parole, le fil et la mémoire, dans son projet de résidence intitulé ‘’(Ne pas faire tapisserie’’, à la ”Villa Ndar” de l’Institut français de Saint-Louis (nord).
‘’À la Villa Ndar, j’ai proposé un projet autour du conte mais vraiment le conte comme un objet d’oralité, un objet de transmission et surtout un objet qui crée du lien entre les personnes, les quartiers de la ville, les membres d’une famille et les générations surtout. Et puis bien sûr entre les cultures étant donné que je viens de la France, j’ai de la famille aux Antilles et j’ai travaillé en Tunisie’’, a-t-elle déclaré dans un entretien accordé à l’APS.
Elle estime que le conte ne doit pas être un objet figé. C’est plutôt un objet qui est en mouvement, quelque chose qui se transmet et qui appartient à tout le monde, fait-elle valoir.
”Le conte c’est quelque chose que l’on hérite de nos parents, de nos grands-parents. Même si j’ai fait une formation professionnelle à Paris à la Maison du Conte, je ne considère pas que le conte est un métier à l’origine. Il a une fonction sociale”, a-t-elle poursuivi.
”L’idée de mon travail, a-t-elle ajouté, c’est d’essayer de raconter, de collecter auprès d’un public aussi vaste que possible pour justement essayer de comprendre comment est-ce que ces histoires nous relient entre nous”.
Elle a magnifié la qualité du conte et la manière dont il se transmet au Sénégal.
Âgée de 33 ans, la conteuse et artiste a mis en place depuis 2019 sa propre compagnie de spectacle vivant.
‘’+Ne pas faire tapisserie+ est un projet où conte et textile s’entrelacent pour redonner voix aux histoires tissées dans la mémoire locale. À travers récits, gestes et rencontres, ce projet interroge la transmission, la place du merveilleux et la force du lien social”, renseigne une note parcourue par l’APS.
CGD/AMD/ASB/MTN

