À Matam, l’absence de formation adaptée freine le développement du contenu local, selon un enseignant
À Matam, l’absence de formation adaptée freine le développement du contenu local, selon un enseignant

SENEGAL-ECONOMIE-MINES

Matam, 23 juil (APS) – Le professeur Mouhamed Bassir Diop, membre de l’Académie nationale des sciences et techniques du Sénégal (ANSTS), a soutenu, mercredi, que le manque de formation dans le secteur minier reste le problème le plus important afin que la région de Matam (nord) puisse tirer profit du contenu local.

“Après Thiès et Kédougou, deux régions à forte potentialité minière, nous sommes ici, à Matam, pour faire le diagnostic des problèmes et des enjeux liés au contenu local. Le problème le plus important, par rapport au contenu local, reste la formation dans la région de Matam”, a-t-il dit.

Il s’exprimait à l’occasion d’une rencontre sur le contenu local dans le secteur minier à l’initiative de l’ANSTS, en présence des autorités administratives et des acteurs du secteur.

Il estime que ce problème reste entier malgré l’existence de sept centres de formation professionnelle dans la région, de l’Institut supérieur d’enseignement professionnel (ISEP), en plus de la construction en cours de l’Université Souleymane Niang. 

“Les besoins en formation sont criants dans la région de Matam”, a fait savoir l’universitaire, ajoutant qu’une entreprise minière qui s’installe dans la région ne peut pas attendre, car elle a besoin de main d’œuvre qualifiée pour fonctionner.

“C’est ainsi que nous avons rencontré tous les acteurs du contenu local de façon inclusive pour discuter avec eux, afin de bien identifier les problèmes pour en apporter des solutions”, a-t-il ajouté.

Il a estimé que les jeunes doivent se préparer par la formation et postuler à des emplois dans les entreprises minières établies dans la région de Matam.

Il a également invité les jeunes à profiter des projets à venir pour la région, avec l’ouverture prochaine d’une usine de transformation du phosphate en engrais, de l’université dédiée au secteur minier et du Centre de recherche et de développement.

“Tous les éléments sont là pour faire du contenu local, à Matam, le levier du développement socio-économique durable de la région. Il faut formaliser, équiper et appuyer tous les établissements de formation professionnelle et les universités pour faire bénéficier les jeunes de postes qualifiés”, a lancé Pr  Diop.

AT/OID/ABB/HK

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