Dakar, 24 mai (APS) – Le dialogue national sur la réforme et la modernisation de la justice, prévu à partir de mardi, est l’un des sujets en exergue dans les quotidiens reçus vendredi à l’Agence de presse sénégalaise (APS).Le président de la République Bassirou Diomaye Diakhar Faye va présider, mardi, au Centre international de conférences Abdou Diouf (CICAD) de Diamniadio, la cérémonie d’ouverture de la quatrième édition du Dialogue national, axée sur le thème : “La réforme et la modernisation de la justice”.En prélude de l’évènement, la présidence sénégalaise a lancé, jeudi, à Dakar, la plateforme en ligne Jubbanti (www.Jubbanti.sec.gouv.sn, redresser, en wolof) destinée à recueillir les préoccupations des citoyens.”Le fonctionnement de la Justice sénégalaise fait l’objet de beaucoup de critiques. La question de l’indépendance de la Justice, et celle d’une bonne Administration de la Justice ont été au cœur des débats. Fraichement élu à la tête du pays, c’est au président de la République, Bassirou Diomaye Faye, que revient la lourde tâche de remettre la Justice sénégalaise sur les rails. D’ailleurs, le mercredi 3 avril 2024, lors de son discours adressé à la nation, le Président Bassirou Diomaye Faye avait fait savoir qu’il va +organiser des Assises regroupant les professionnels du métier’’, écrit L’Observateur.Le journal ajoute : ‘’Elles vont démarrer le 28 mai prochain sous le thème : +La réforme et la modernisation de de la Justice+. L’annonce a été faite par le chef de l’État lors du Conseil des ministres du 17 avril 2024. De part ces Assises, le Président Bassirou Diomaye Faye entend +redorer le blason de la Justice, lui redonner le prix qu’elle mérite et la réconcilier avec le peuple aų nom duquel elle est rendue+. Ce que souhaitent également les acteurs de la Justice. Ils y seront avec, dans des classeurs, des listes de propositions préalablement dressées qu’ils vont soumettre au chef de l’État’’.”Le 28 mai, les acteurs de la justice se retrouveront autour du président de la République (…) pour des assises du secteur. La justice et ses maux seront passés au peigne fin. Récemment la Cour des comptes a publié plusieurs rapports et des responsables ont été épinglés. Des Sénégalais réclament que la lumière soit faite’’, note Sud Quotidien.Le journal rappelle qu’auparavant, ‘’depuis quelques années, la justice est sous le feu de critiques. Des dossiers mettant en cause des leaders politiques de l’opposition vidés à la hâte, pour servir l’Exécutif, des proches du régime qui ne sont jamais inquiétés, en dépit du fait d’être épinglés par des audits, sont autant de griefs soulevés par des Sénégalais’’.”Le débat judiciaire, c’est aussi une demande de réforme du Conseil supérieur de la magistrature (CSM). Certains acteurs souhaitent un retrait de l’Exécutif notamment le Président de la République et le Garde des Sceaux, du fonctionnement de ce Conseil, afin de garantir plus d’indépendance, surtout relativement à la gestion de la carrière des magistrats’’, ajoute la publication.Dans Le Soleil, le chef de l’Etat explique que ‘’cette démarche s’inscrit dans notre engagement commun pour une justice plus transparente, efficace et accessible à toutes et à tous’’.‘’La justice est le socle de notre société, incarnant nos valeurs d’équité, d’impartialité et de protection des droits. Pour qu’elle soit pleinement réalisée, elle doit évoluer constamment, s’adapter aux besoins de la société et répondre aux attentes des citoyens’’, soutient le président Bassirou Diomaye Faye.Parlant de ce dialogue national, Kritik affiche à sa Une : ‘’Coup de bistouri sur un malade agonisant’’.‘’Diagnostics et remèdes d’un pouvoir capital, décisif et central pour une démocratie. Le chantier est vaste. Mais avec la volonté affichée du nouveau pouvoir, l’espoir est permis si les acteurs, à divers niveaux assument leur responsabilité et acceptent de mettre le doigt sur les plaies béantes qui paralysent le système judiciaire sénégalais. De la liberté avérée des magistrats et la nécessaire séparation des pouvoirs, le rôle de la chancellerie, le statut du personnel de justice mais aussi d’autres ruptures en profondeur pour diagnostiquer le mal’’, écrit le journal.Vox Populi note que ‘’pour garantir un dialogue fructueux, plusieurs dispositifs seront mis en place: commissions de travail spécialisées dans la réforme et la modernisation, commission scientifique chargée de la synthèse et du rapport des actes du dialogue, des discussions et débats seront ouverts pour cinq jours sous la supervision des ministères de l’Intérieur, des Forces armées et de la Justice’’’.OID
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