SENEGAL-MONDE-CONFLIT
Dakar, 31 juil (APS) – L’armée israélienne continue ses opérations militaires dans la bande de Gaza pour détruire les capacités militaires du Hamas, le mouvement islamique de résistance palestinienne, a soutenu, jeudi, le colonel Olivier Rafowicz, porte-parole francophone de l’armée israélienne.
“Dans cette guerre dans la bande de Gaza, nous visons l’objectif d’éliminer les capacités militaires du Hamas de façon que cette organisation ne soit plus jamais une menace pour Israël”, a-t-il déclaré lors d’un entretien en visio avec des journalistes sénégalais.
Le porte-parole francophone de l’armée israélienne a insisté sur le fait que la guerre a été déclenchée par l’attaque perpétrée par le Hamas le 7 octobre 2023 contre Israël.
“Près de 1300 personnes avaient été tuées dans cette attaque qui avait également occasionné de nombreux blessés. Quelque 251 autres personnes avaient été pris en otage”, a-t-il rappelé.
Il a signalé qu’à ce jour, vingt parmi les cinquante otages encore aux mains du Hamas sont en vie.
“Nous considérons que 25 000 membres du Hamas ont été éliminés. On sait qu’il y a de nombreux civils [palestiniens] qui ont été tués, 25 000 peut-être. La mort des civils est malheureusement la conséquence de la guerre menée par le Hamas qui utilise la population civile comme boucliers humains”, a affirmé Olivier Rafowicz.
Il s’est en même temps élevé contre les chiffres avancés dans ce conflit, laissant entendre qu’ils sont amplifiés par le mouvement de la résistance palestinienne à des fins de propagande pour susciter l’émotion.
“Dans cette guerre asymétrique déclenchée le 7 octobre 2023, on retrouve des choses qu’on pourrait nommer de classique, de guerre conventionnelle classique, mais aussi d’éléments qui dépassent l’imagination”, a-t-il déclaré.
Selon le colonel Olivier Rafowicz, le Hamas utilise les populations civiles comme des “munitions de propagande” pour ensuite accuser Israël. Il a dit que le Hamas installe ses quartiers généraux dans des hôpitaux, des écoles et des mosquées.
Près de deux ans après son début, le conflit israélo-palestinien se poursuit avec son lot de morts, de dégâts et de destructions d’infrastructures palestiniennes vitales.
D’après un bilan dressé par la partie palestinienne, près de 60 000 morts ont été dénombrés dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre.
Des organismes onusiens estiment que les femmes et les enfants sont les principales victimes de cette guerre.
Un rapport des Nations unies rendu public en juin dernier juge “probable” que l’armée israélienne ait “violé à plusieurs reprises les lois de la guerre” dans la bande de Gaza.
De même, B’Tselem et Physicians for Human Rights, deux organisations de la société civile israélienne à la pointe de la défense des droits humains, ont publié, lundi 28 juillet, deux rapports qui concluent que l’armée poursuit à Gaza une politique intentionnelle de destruction de la société palestinienne.
Les deux organisations concluent qu'”Israël mène des actions coordonnées pour intentionnellement détruire la société palestinienne à Gaza. En d’autres mots, qu’Israël commet un génocide”.
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