MAROC-AFRIQUE-SANTE
De l’envoyée spéciale de l’APS, Sokhna Khadydiatou Sakho
Dakhla, 29 nov (APS) – La déclaration de Dakhla, adoptée par les participants au premier sommet africain sur les systèmes de santé et la souveraineté sanitaire, recommande aux gouvernements du continent d’exercer pleinement leur souveraineté sur les politiques de santé et de garantir le droit de tous à la santé, d’ici à 2030.
‘’Faisons en sorte que [la période 2025-2030] soit celle de la renaissance sanitaire africaine. Notre Afrique doit être confiante, compétente et créative’’, a dit le professeur Younes Bjijou en lisant la déclaration au nom des participants.
Le texte adopté lors du sommet de trois jours, dans cette ville située dans le sud du Maroc, préconise ‘’une Afrique maîtresse de sa santé et de son avenir’’.
La déclaration de Dakhla est ‘’une feuille de route claire et ambitieuse’’, selon M. Bijou, président du comité d’organisation du sommet et directeur délégué de la Fondation Mohammed VI des sciences et de la santé.
‘’Nous lançons un appel solennel à tous les acteurs, les gouvernements, les universités et le secteur privé, en les invitant à se joindre à cette promesse collective’’, a-t-il lancé en présentant la déclaration de Dakhla sur la souveraineté sanitaire de l’Afrique.
La santé publique, les infrastructures et l’accès équitable aux soins de santé, la formation et le capital humain, le financement et la gouvernance des systèmes de santé, la recherche et l’innovation ont été identifiés comme des piliers de la souveraineté sanitaire prônée à Dakhla.
Le document adopté ‘’réaffirme les principes non négociables de notre action : le droit à la santé pour tous, l’équité et la solidarité intra-africaine, et le leadership africain dans la définition de nos propres solutions sanitaires’’, est-il écrit dans la déclaration.
Elle recommande aux États de placer la prévention et la formation au centre des politiques de santé, de mettre l’accent sur l’accès aux médicaments et les vaccins en 2027, d’intégrer l’intelligence artificielle aux politiques de santé en 2028.
Il est également recommandé de consolider les actions par une évaluation rigoureuse des politiques et de renforcer les partenariats entre les organismes publics et le secteur privé au cours de l’année 2028.
En 2029, les États doivent s’appesantir sur la résilience et la ‘’préparation stratégique’’, pour bâtir des systèmes de santé robustes.
Toutes ces étapes devraient conduire à un objectif final en 2030, l’‘’achèvement d’une souveraineté sanitaire’’, dans ‘’une Afrique plus autonome, plus forte et plus unie en matière de santé’’.
SKS/ESF

