SENEGAL-RELIGION
Dakar, 3 mars (APS) – Les musulmans sénégalais ont débuté le jeûne du mois de ramadan ; certains, le 1er mars, d’autres, le jour suivant. Et qui dit ramadan dit rupture du jeûne, qui intervient à quelques minutes de la prière du crépuscule ou timis en wolof. Comme le veut la tradition prophétique, les musulmans coupent leur jeûne avec l’indispensable datte. C’est pourquoi, à Dakar, par exemple, les vendeurs de ce succulent fruit sucré, issu du palmier-dattier, arbre emblématique des zones arides du Proche et du Moyen-Orient, espèrent faire de bonnes affaires.
Mamadou Cissé, quant à lui, s’est lancé dans la vente de dattes depuis presque huit ans. Sillonnant les rues de la capitale sénégalaise, il dit avoir toujours trouvé son compte dans ce commerce. ‘’Mon métier me permet de nourrir ma famille, de s’occuper de mes enfants et subvenir à mes propres besoins’’, dit ce marchand originaire de Kaolack (centre).
A la Medina, quartier populeux de la capitale sénégalaise, dans les boutiques du marché Tilène et à leur devanture, sur les trottoirs ou à la criée comme le font les ambulants, impossible de ne pas constater le regain de la vente de dattes.
Kara Fall est vendeur de ce fruit à noyau depuis trois décennies. ‘’C’est grâce à la vente de dattes que je nourris et assure la scolarité́́ de mes enfants’’, dit-il. Les dattes qu’il vend à ses clients proviennent d’Algérie. ‘’Elles sont très prisées, parce que plus sucrées et se conservent longtemps’’, confie-t-il en bon connaisseur.
En cette veille de Ramadan [vendredi dernier], Kara Fall dit attendre depuis deux semaines la livraison d’une commande qu’il avait effectuée auprès de son fournisseur dakarois, qui à son tour s’impatiente de voir ses stocks arriver du pays maghrébin.
Kara Fall craint une ‘’pénurie’’ de la variété de dattes que ses clients affectionnent. ‘’S’ils ne trouvent pas leurs dattes préférées, je risque d’en perdre certains’’, s’inquiète le septuagénaire, qui pense que la situation reviendra à la normale dans les très prochains jours.
Amath Guèye, également vendeur de dattes, ne tarit pas d’éloges sur ce fruit prisé des jeûneurs. ‘’Mes prix varient entre 100 et 2 000 francs CFA’’, dit-il, tout en discutant avec deux clientes.
Pour le moment, le marché n’est pas bien approvisionné en dattes, ajoute-t-il, espérant toutefois que ses commandes lui soeint livrées en début de cette semaine.
ID/ABB