SENEGAL-PECHE-AQUACULTURE
Sédhiou, 1er mars (APS) – L’Agence nationale de l’aquaculture (ANA) a organisé, à Sédhiou, un atelier de sensibilisation des acteurs de la filière aquacole locale sur le nouveau code régissant ce secteur d’activité économique.
”Cette initiative s’inscrit dans le cadre de la vulgarisation de la loi portant sur le nouveau code de l’aquaculture promulguée en 2022, dont le décret d’application a été récemment adopté le 29 mars 2024”, a expliqué Ibrahima Senghor, chef de la Division partenariat et coopération à l’ANA.
Il intervenait, vendredi, à l’ouverture de l’atelier de partage de la loi portant Code de l’aquaculture en présence des chefs de service et acteurs locaux concernés du secteur.
”L’objectif principal de ce code est de mettre de l’ordre dans le secteur à travers un régime d’autorisation”, a-t-il indiqué, soulignant qu’une des mesures phares de ce code est qu”’il n’est plus permis de se lancer du jour au lendemain dans l’activité de l’aquaculture”.
”Désormais, pour s’activer dans le secteur, il faut nécessairement obtenir, soit un récépissé pour ceux qui cultivent pour consommer, soit des permis commerciaux et une autorisation préalable pour les enseignants chercheurs”, a dit Ibrahima Senghor.
M. Senghor a annoncé également ”la mise en place d’un service de contrôle au niveau des établissements aquacoles pour garantir que les produits répondent aux normes hygiéniques”.
Aïssatou Baldé, représentante de l’Association nationale des acteurs de la filière aquacole au Sénégal (ANAFAS), a estimé que cette formation, est venue à point nommé.
Selon elle, ce nouveau code va assurer la ’’sécurité des acteurs et leurs activités génératrices de revenus’.
L’ingénieur des pêches et d’aquaculture, Jean Marie Sambou, point focal du projet de gestion des ressources naturelles du Sénégal, a souligné que ‘’le site de Sédhiou, érigé en pôle aquacole national, manque encore de mesures d’accompagnement nécessaires, notamment en termes d’aliments en quantité suffisante et disponibilité d’alevins’’.
Il a relevé qu”’il est impératif de mettre en place à Sédhiou, une grande unité de fabrique d’aliments aquacoles pour faciliter l’accès de cet intrant essentiel et donner à la région un vrai statut de pôle aquacole national”.
Jean Marie Sambou, a rappelé qu’en 2024, la production nationale aquacole était de 2070 tonnes. ”En comparaison aux 400 tonnes produites en 2012, cela montre un taux de croissance significatif’’, a-t-il dit.
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