Dakar, 20 fév (APS) – Les enjeux et défis liés à la résilience du littoral sénégalais et à la protection de ses ressources naturelles ont été, jeudi, au centre d’un panel organisé à Dakar, par le Réseau des parlementaires pour l’environnement (REPES), a constaté l’APS. Cette rencontre est organisée en partenariat avec l’Alliance des parlementaires et élus locaux pour la protection de l’environnement des pays du Littoral ouest africain (APPEL) avec le concours du Partenariat régional pour la conservation de la zone côtière et marine (PRCM). ‘’Enjeux et défis pour la résilience du littoral sénégalais et la protection de ses ressources naturelles’’ est le thème de ce panel. La rencontre « vise à offrir aux parlementaires une meilleure compréhension des défis liés au littoral et permettre également d’amorcer une réflexion sur les principaux leviers d’action en vue d’accélérer le processus d’adoption de la loi sur le littoral sénégalais’’, a dit le président de l’Assemblée nationale, Malick Ndiaye, à l’ouverture des travaux. Il s’est réjoui du niveau élevé de représentation des partenaires au développement à cette rencontre qui ‘’témoigne de l’importance qu’ils accordent à la gestion durable du littoral, un enjeu majeur face à la pression croissante sur le foncier littoral’’. M. Ndiaye estime que l’action parlementaire qui englobe l’élaboration des lois et le contrôle de l’action gouvernementale constitue un levier stratégique pour renforcer la gouvernance du littoral. ‘’Des parlementaires bien informés, a-t-il souligné, sont mieux à même d’exercer pleinement leur responsabilité législative et d’assurer le suivi des politiques publiques liées à l’environnement.’’ Relevant l’urgence écologique du littoral marquée par l’érosion côtière et l’occupation anarchique, le président de l’Assemblée nationale dit croire »fermement qu’il est impératif pour le Parlement de jouer un rôle central dans la résolution de ces défis environnementaux’’. Il s’est réjoui de l’intérêt accru des parlementaires pour les questions climatiques. »Aujourd’hui, les parlementaires manifestent un intérêt accru aux questions climatiques et se mobilisent pour des solutions durables’’, s’est-il félicité, insistant sur »le rôle essentiel qu’ils ont à jouer pour relever le défi de la sauvegarde de l’environnement littoral grâce à leurs prérogatives constitutionnelles, de législateurs, de contrôleurs de l’exécutif et d’évaluateurs des politiques publiques’’. Le président de l’Assemblée nationale a indiqué que le chemin restant est encore long, malgré les efforts déployés pour la sauvegarde du littoral. Selon lui, ‘’seule une action concertée nous permettra d’atteindre nos objectifs en matière de protection du littoral face aux effets néfastes du changement climatique’’. Lancé depuis 2011, le projet de loi du littoral ainsi que son décret d’application ne sont toujours pas finalisés par la commission technique de l’Assemblée nationale. M. Ndiaye a par ailleurs rappelé que le Sénégal, en matière de préservation des zones côtières et marines, est partie prenante de plusieurs engagements internationaux dont la Convention d’Abidjan, adoptée en 1981 par des États de l’Afrique de l’Ouest, du Centre et du Sud. ‘’Cette Convention qui regroupe 22 États, représente aujourd’hui aussi, un cadre juridique essentiel pour la gouvernance du littoral’’, a-t-il salué. Il a signalé que plusieurs États ont entamé dans ce cadre, la ratification de protocoles additionnels à ladite Convention, notamment les protocoles relatifs à la lutte contre la pollution, à la gestion intégrée des zones côtières, à la gestion durable des mangroves et des écosystèmes ou encore celui des normes environnementales en matière d’exploitation minière et gazière en mer. ‘’Cette dynamique, si elle se poursuit, devrait aboutir à une domestication de ces protocoles au niveau national. Ce qui renforcera globalement le cadre juridique et institutionnel sur la protection du littoral’’, a-t-il fait valoir face à l’Alliance des parlementaires et élus locaux pour la protection de l’environnement des pays du Littoral ouest africain (APPEL). Il estime que l’engagement des parlementaires dans un tel contexte est crucial afin d’adopter des normes nécessaires pour intégrer ces protocoles dans nos législations nationales. MT/AB/SBS/OID/ASG
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