Dakar, 6 fév (APS) – Les quotidiens parvenus, jeudi, à l’APS traitent principalement de thématiques économiques et sociales, plusieurs titres s’intéressant, notamment, à l’impact de la suspension de l’aide publique américaine sur les programmes de développement du Sénégal.

Selon Sud Quotidien, le Compact électricité du Millenium Challenge Corporation (MCC), un « important projet visant à sortir les zones rurales du noir, risque une ‘électrocution’ à plus de 380 milliards de FCFA », après la décision du nouveau gouvernement américain de geler l’aide financière qui soutenait, au Sénégal, « ce projet vital pour l’accès à l’universel de l’électricité ».

« Mca II, le court-circuit », affiche également Le Soleil, à propos du même programme qui « devrait impacter 12 millions de Sénégalais et assurer l’électricité pour 12.700 ménages… ». La suspension de l’aide publique américaine est un « changement de paradigme [qui] met en lumière la fragilité et la dépendance [des pays africains dont le Sénégal] aux financements extérieures […] », écrit cette publication.

Le Soleil ajoute que ce constat « soulève une question cruciale : comment l’Afrique peut-elle transformer cette contrainte en opportunité pour renforcer son autonomie économie et politique ? ».

Le journal Le Quotidien souligne que la suspension de l’aide publique américaine suscite déjà des inquiétudes en Casamance (sud), où 300 familles vivent « dans l’angoisse » de se retrouver « sans toit digne de ce nom ».

De retour au bercail après des années d’exil lié à l’insécurité prévalant dans cette région au plus fort de la crise née des revendications indépendantistes du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC), ces familles comptaient sur un programme humanitaire américain pour reconstruire leurs maisons, selon Le Quotidien.

Comme une réponse implicite à toutes ces préoccupations, Vox Populi, rapporte que le Premier ministre Ousmane Sonko précise les modalités de mise en œuvre du plan quinquennal 2025-2029 du nouveau référentiel des politiques publiques  « Sénégal 2050, un agenda national de transformation ».

Dans ce cadre, rapporte Vox Populi, « 276 projets et programmes » vont être exécutés, dont 60 considérés comme prioritaires. Le chef du gouvernement demande par ailleurs au Groupe de travail mis en place à cet effet « de proposer des mesures de rationalisation, en vue des fusions et des suppressions » desdits projets et programmes, ajoute Vox Populi.

« Le travail de déclinaison stratégique [réalisé par les services compétents] a abouti à un portefeuille global de 276 projets et programmes, dont 60 considérés comme prioritaires, ainsi qu’à une quarantaine de réformes structurelles à entreprendre », relève de son côté le quotidien 24 Heures, citant le chef du gouvernement sénégalais.

La bonne nouvelle économique du jour semble venir des Industries chimiques du Sénégal (ICS), un des fleurons de l’industrie sénégalaise, dont plusieurs quotidiens soulignent l’impact économique et social à travers ses derniers résultats.

Selon un rapport d’évaluation dont les conclusions sont relayées par L’info et d’autres quotidiens, cette société spécialisée dans la production d’engrais phosphatés a payé en 2022 près de 54 milliards de francs CFA aux fournisseurs locaux dont le nombre a presque triplé en 10 ans.

L’étude réalisé par Price Waterhouse Coopers Advisory Sénégal, filiale du cabinet international Price Waterhouse Coopers a montré que la contribution des ICS au PIB du Sénégal tourne autour de 120 milliards de francs CFA, indique L’info.

« Attaquées de toutes parts, les ICS se défendent et publient leurs états financiers. L’entreprise a réalisé un bénéfice record de 230 milliards FCFA en 2022 et plus de 500 milliards de francs CFA de chiffres d’affaires », renseigne de son côté le quotidien Enquête. 

« Les ICS brillent de mille feux », renchérit le quotidien L’As, en évoquant les résultats de la même étude réalisée par le cabinet Price Waterhouse Coopers. Le journal note que les responsables des Industries chimiques sénégalaises « ne comptent pas s’arrêter en si bon chemin et veulent continuer à booster l’économie sénégalaise ».

Dans ce cadre, poursuit le quotidien L’As,  »ils prévoient de mettre en place une nouvelle usine de production d’acide phosphorique » dont le coût est estimé à 240 milliards de francs CFA.

Le quotidien L’As revient sur la  »bataille juridique » pour la réforme du Code de la famille, devenue une nécessité aux yeux des militants de la cause féminine, qui dénoncent le cadre juridique actuellement en vigueur, lequel  »laisse les femmes, en particulier les mères divorcées et célibataires, dans une situation de vulnérabilité et d’impuissance […] ».

BK/FKS

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