Dakar, 22 jan (APS) – Le ministre de l’Environnement et de la Transition écologique, Daouda Ngom, a invité les agents de son département ministériel, mardi, à Dakar, à combattre la corruption et à faire davantage preuve de transparence dans l’exercice de leurs fonctions.

‘’Cette transparence doit s’appliquer à toutes les échelles de décision’’, a soutenu M. Ngom en intervenant à l’ouverture officielle d’un atelier consacré à la ‘’cartographie des vulnérabilités à la corruption dans la gouvernance du secteur de l’environnement au Sénégal’’.

‘’La transparence est un instrument privilégié de lutte contre la corruption’’, a-t-il souligné lors de cet atelier de deux jours organisé par son ministère, l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (OFNAC) et la GIZ, l’agence gouvernementale allemande chargée de la coopération internationale.

L’atelier fait partie des activités du projet ‘’Doolel Admin’’, qui est mis en œuvre par l’État du Sénégal.

La redevabilité exige que tous ceux qui occupent un poste public rendent compte de leurs actes, sur les plans administratif, comptable, financier ou technique, a rappelé Daouda Ngom aux agents du ministère de l’Environnement et de la Transition écologique.

À son avis, le respect de l’obligation de rendre compte de l’exercice de leurs fonctions renforce la confiance entre les agents publics et les usagers des services de l’État.

Daouda Ngom affirme avoir signé, le 28 novembre 2024, une circulaire administrative invitant les directeurs généraux, les directeurs, les chefs de service, ainsi que les responsables des projets et programmes à faire leur déclaration de patrimoine auprès de l’OFNAC.

Le but de cette décision est d’améliorer la gouvernance du secteur de l’environnement, selon M. Ngom.

Il affirme avoir lancé une initiative en vue de la mise en place d’une plateforme de dématérialisation des procédures de délivrance des autorisations d’exploitation forestière, des permis de coupe, de circulation ou de dépôt, pour éviter ‘’les actes répréhensibles’’.

‘’La mise en œuvre de cette mesure va permettre de prévenir les risques de corruption (…) liés à ces procédures’’, a assuré Daouda Ngom.

Il a salué l’organisation de l’atelier, dont le but est de sensibiliser les agents du ministère et de ses démembrements aux effets néfastes de la corruption, de procéder à la ‘’cartographie des vulnérabilités à la corruption’’ dans le secteur de l’environnement.*

Serigne Bassirou Guèye, le président de l’OFNAC, estime que ‘’cet atelier est d’autant plus opportun qu’il va déboucher sur l’élaboration d’une bonne cartographie des risques et d’un recueil de recommandations fortes et susceptibles d’être exploitées en vue d’une amélioration significative de la gestion des ressources publiques’’, dans les services chargés de l’environnement.

L’environnement, comme d’autres secteurs, n’est pas à l’abri ‘’des pratiques de fraude et de corruption’’ qui compromettent les efforts collectifs fournis pour la préservation de la biodiversité et des écosystèmes, a signalé M. Guèye.

‘’La gestion des ressources naturelles, l’exploitation des mines, la délivrance des permis d’exploitation forestière, les projets de gestion des déchets et la gestion des fonds destinés à la lutte contre les changements climatiques peuvent être vulnérables à la corruption’’, a-t-il dit.

Le président de l’OFNAC est d’avis que la corruption est un obstacle majeur à l’atteinte des objectifs de développement durable et à la gestion responsable des ressources naturelles.

‘’C’est pourquoi la lutte contre la corruption dans ce secteur devient un impératif, si nous voulons réellement préserver notre patrimoine écologique…’’, a-t-il ajouté.

À la fin de l’atelier, tous les agents du secteur de l’environnement doivent être en mesure d’identifier non seulement les pratiques avérées de corruption, mais aussi les risques de fraude et de corruption, ainsi que les ‘’vulnérabilités’’ à ces fléaux, selon Serigne Bassirou Guèye.

AB/ADL/FKS/ESF 

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