SENEGAL- POLITIQUE
Ziguinchor, 26 mars (APS) – Le Comité d’appui et de soutien au développement économique et social (CASADES), en partenariat avec la fondation Konrad Adenauer, a organisé, mercredi, à Ziguinchor (sud), un atelier portant sur l’élaboration d’une stratégie en vue d’encourager les jeunes à s’inscrire massivement sur les listes électorales.
“Nous avons pensé que beaucoup de jeunes ont envie effectivement de contribuer, mais, au finish, ils ne sont pas inscrits sur les listes’’, a expliqué Bassa Diawara, le directeur exécutif du Comité d’appui et de soutien au développement économique et social (CASADES) lors de cette rencontre à laquelle ont pris part des membres de la société civile, des acteurs politiques et des influenceurs .
‘’Le constat étant fait depuis une dizaine d’années, à chaque fois qu’il y a une révision exceptionnelle, nous profitons effectivement de ce moment pour discuter avec les jeunes et les influenceurs afin qu’ils puissent se sensibiliser davantage”, a-t-il ajouté.
M. Diawara indique que “le constat du dernier audit du fichier électoral a montré que pour les jeunes de 18 à 20 ans, seuls 9,3 % sont inscrits’’.
L’audit a aussi révélé que pour les jeunes de 18 à 25 ans, le taux d’inscription sur les listes électorales s’élève à 53,7 %.
Il a relevé en outre que lors des élections législatives, des primo votants n’ont pas pu exercer le droit de citoyen, du fait qu’il y avait la mention ‘’ne peut pas voter” sur leur carte d’électeur.
“Les leviers doivent être activés avant le démarrage des révisions pour faciliter le travail”, a-t-il plaidé.
“Aujourd’hui, nous voulons travailler pour contribuer à l’amélioration de la participation des jeunes aux populations élections “, a poursuivi Bassa Diawara.
Il précise que “sur 18 millions de Sénégalais’’, le nombre d’électeurs tournent autour 7 millions d’inscrits.
“Nous devons tous ensemble nous battre pour pousser les jeunes à davantage s’inscrire sur les listes électorales “, a exhorté M. Diawara.
“Aujourd’hui, nous comptons sur la mobilisation de l’essentiel des acteurs préoccupés par les questions de jeunesse pour arriver à mettre des stratégies adéquates et toucher plusieurs jeunes”, a-t-il expliqué.
Le journaliste Ibrahima Gassama estime que “la participation des jeunes aux joutes électorales est un problème réel au Sénégal”.
“Aujourd’hui, les jeunes qui constituent plus de la majorité de la population, qui se mobilisent durant les meeting participent faiblement aux joutes électorales, ce qui se reflète sur le taux global des élections”, a-t-il déploré.
En Casamance, fait observer M. Gassama, “certains n’ont pas les documents exigés pour avoir la carte d’identité”. “Le conflit a fait qu’aujourd’hui il y a beaucoup d’impact”, a déploré le journaliste basé dans la zone.
C’est la raison pour laquelle il a préconisé la “suppression de la carte d’électeur”.
“Celui qui a la carte d’identité pourra directement s’inscrire. Cela pourrait être un début de solutions”, a estimé Ibrahima Gassama.
MNF/ASG/SMD