Une chercheuse plaide pour l’élaboration d’un Atlas ornithologique national
Une chercheuse plaide pour l’élaboration d’un Atlas ornithologique national

SENEGAL-ENVIRONNEMENT

Dakar, 11 mai (APS) – L’enseignante-chercheuse au Laboratoire de zoologie des vertébrés terrestres de l’Institut fondamental d’Afrique noire-Cheikh Anta Diop, Aïssatou Yvette Diallo, a plaidé samedi pour l’édition d’un Atlas ornithologique, visant à établir une identification des oiseaux migrateurs et une carte détaillée de leur répartition à l’échelle nationale. 

”Nous ne disposons pas encore d’une cartographie ornithologique au Sénégal. L’élaboration d’un Atlas vise justement à combler ce manque, en établissant une identification et une carte détaillée de la répartition des oiseaux migrateurs à l’échelle nationale”, a notamment expliqué l’universitaire.

Elle s’exprimait lors d’une cérémonie de célébration de la Journée mondiale des oiseaux migrateurs (JMOM 2025), organisée par le Laboratoire de zoologie des vertébrés terrestres de l’Institut fondamental d’Afrique noire-Cheikh Anta Diop, en partenariat avec la Faculté des sciences et techniques de la même université.

La rencontre scientifique dont le thème portait sur ‘’Espaces partagés : créer des villes et des communautés accueillantes pour les oiseaux’’, a été aussi l’occasion pour le Laboratoire de zoologie de L’IFAN de présenter son projet d’élaboration d’un Atlas ornithologique.

‘’En Europe, chaque pays possède son propre Atlas ornithologique, et l’ensemble forme un Atlas des oiseaux d’Europe. Alors que chez nous, au Sénégal, même si nous connaissons le nombre d’espèces d’oiseaux, nous ne savons pas exactement où elles se trouvent. On peut chercher une espèce à Dakar, alors qu’elle n’est même pas présente dans cette région’’, a fait valoir la spécialiste.

’’Dans le monde, a-t-elle relevé, on sait qu’il existe plus de 11 milles espèces d’oiseaux dont plus de 600 recensées au Sénégal’’. Ce qui est, selon elle, est un ‘’chiffre particulièrement élevé’’.

A titre de comparaison, Aïssatou Yvette Diallo fait remarquer que si l’on regroupe plusieurs pays européens, ils n’atteignent même pas cet effectif dont dispose le Sénégal, notant ainsi à quel point le pays est riche en biodiversité aviaire.

Dans cette perspective, elle a indiqué que le fait de disposer d’un tel Atlas ornithologique ‘’permettrait non seulement de localiser les espèces d’oiseaux au Sénégal avec précision, mais aussi de mieux comprendre leurs mouvements permanents ou saisonniers’’.

Évoquant l’importance des oiseaux migrateurs pour les humains, Mme Diallo a fait savoir qu’ils constituent des ’’indicateurs de notre biologie et nous permettent de nous connecter avec la nature’’.

‘‘Si vous partez dans une localité où il n’y pas la présence des oiseaux, vous devez vous inquiéter’’, a martelé la chercheuse, par ailleurs co-pilote du projet d’Atlas ornithologique du laboratoire de l’IFAN-CAD.

Elle a insisté sur la nécessité de respecter les protocoles internationaux de protection des oiseaux migrateurs.  

‘’Les oiseaux migrateurs se reproduisent en Europe au cours de l’année au mois de mai. Et au mois d’octobre, ils reviennent dans des pays chauds d’Afrique. C’est pourquoi, on les célèbre dans le monde pendant ces deux périodes, en mai et octobre’’, a rappelé Mme Diallo.

La célébration de la Journée mondiale des oiseaux migrateurs de cette année a été marquée par une séance d’observation matinale des oiseaux au Jardin botanique de la Faculté des sciences et techniques de l’UCAD, suivie d’une visite du Laboratoire de zoologie des vertébrés terrestres de l’Institut fondamental d’Afrique noire-Cheikh Anta Diop.

AB/SMD/ASB

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