Un spécialiste juge faible l’activité aquacole à Diourbel
Un spécialiste juge faible l’activité aquacole à Diourbel

SENEGAL-PECHE

Diourbel, 24 nov (APS)- L’activité aquacole demeure faible dans la région de Diourbel (centre) malgré son important potentiel lié à l’existence d’eaux souterraines, a déclaré lundi, le chef de l’antenne zone centre de l’Agence nationale de l’aquaculture (ANA), Moussa Diédhiou.

‎”L’aquaculture est encore à un stade embryonnaire dans la région de Diourbel, contrairement à d’autres zones comme Thiès et Fatick. Malgré cette faiblesse, quelques fermes y existent”, a-t-il dit.

‎‎Il s’exprimait lors d’un atelier de vulgarisation du code de l’aquaculture destiné aux acteurs de la filière, organisé en partenariat avec le Projet de gestion des ressources naturelles du Sénégal (SENRM).

‎‎Selon M. Diédhiou, l’aquaculture pourrait constituer une alternative pour résorber le déficit lié à la baisse des pêches de capture. Aussi, a-t-il précisé, la région, dépourvue de façade maritime, dépend en effet de l’acheminement de produits halieutiques provenant d’autres localités, parfois dans des conditions difficiles et avec des niveaux de qualité jugés insuffisants.

‎Le chef d’antenne a cependant relevé plusieurs contraintes freinant le développement du secteur, notamment la salinisation des eaux, ainsi que le manque d’aliments et d’alevins.

‎”L’aliment de poisson représente plus de 60 % des charges d’une exploitation piscicole. Sa maîtrise est stratégique pour assurer un développement durable de l’aquaculture”, a-t-il souligné.

‎Moussa Diédhiou s’est toutefois montré optimiste, évoquant le projet de construction d’une usine de fabrication d’aliments à Fatick, dans le cadre d’une convention de partenariat entre l’ANA et le Projet de valorisation des eaux pour le développement des chaînes de valeur (PROVAL-CV).

‎‎MS/ASB/MK/SBS