Tuberculose : une revue des données en milieu carcéral en gestation (responsable)
Tuberculose : une revue des données en milieu carcéral en gestation (responsable)

SENEGAL-SANTE

Dakar, 22 mars (APS)- Le docteur Fodé Danfakha coordonnateur du Programme national de lutte contre la tuberculose a annoncé la réalisation d’une revue des données de la tuberculose en milieu carcéral dans les régions disposant d’une prison.

‘’Une revue des données de la tuberculose en milieu carcéral sera réalisée au niveau des axes de Ziguinchor, Saint-Louis et Thiès, pour les régions centres et les régions nord, a déclaré Fodé Danfakha lors d’un entretien avec  l’APS.

‘’L’objectif  est d’évaluer les données, mais surtout de faire des recommandations. Il y a déjà des stratégies qui existent avec une bonne collaboration avec les médecins chef et le programme national de lutte contre la tuberculose’’, a-t-il précisé.

Il s’agit du screening, c’est-à-dire que lors qu’un malade est admis, il y a toujours une fiche qu’il renseigne où on lui pose des questions concernant les symptômes. Maintenant, dès que cette personne notifie une notion de toux de plus de 15 jours, automatiquement, on essaye de faire un prélèvement’’, a fait savoir le coordonnateur du Pnt.

‘’Il y a un projet avec lequel on va mettre en place des radiographies mobiles faisant que si la personne vient, dès qu’il a des signes suspects de tuberculose, on fait la radiographie. S’il y a des signes suspects, ils font le prélèvement. On essaye d’avoir le statut de la personne avant qu’il soit mis avec les autres’’, a-t-il ajouté.

Selon lui ‘’tous les infirmiers des maisons d’arrêt sont formés à la prise en charge de la tuberculose. Donc, dès qu’il y a un cas qui est notifié, le traitement se fait en interne par ces infirmiers qui vont faire la communication. Ils lui donnent un masque et ils donnent toutes les informations pour éviter la contamination avec les autres’’, a-t-il souligné en saluant le mécanisme de suivi vraiment rapproché au sein du milieu carcéral’’, a renchéri Dr Danfakha.

‘’En perspective, on essaye de faire de sorte que s’il y a des cas tuberculeux, que l’on puisse les isoler le temps de commencer le traitement. Parce qu’on sait que dès qu’un malade commence un traitement, au bout de deux semaines, il peut ne plus contaminer’’ a-t-il expliqué.

Le médecin rappelle que l’objectif est de réduire 50% le taux d’incidence.

‘’ Dans l’objectif de 2035, on fait ce qu’on appelle un fractionnement des objectifs. Chaque année, on se fixe un objectif. Vous voyez, en 2025, on a parlé de 50%. En 2035 l’objectif c’est d’atteindre les 90%’’, a-t-il détaillé.

6% de décès enregistrés

Par rapport à cet objectif fixé de 50% en 2025, nous avons obtenu un résultat à 110%, c’est à dire qu’on a diagnostiqué plus que ce qu’on attendait. Maintenant, l’autre objectif, c’était de réduire le taux de décès à 75%. Pour 2024, on est à 6% de décès’’, a informé le docteur Danfakha.

Le troisième objectif c’est de réduire les coûts catastrophiques. Il s’agit de voir maintenant ce que dépensent les malades sur la prise en charge de la tuberculose malgré sa gratuité. Il faut qu’on fasse une enquête sur ces coûts en 2025 ’’, a-t-il annoncé.

D’après le médecin en santé publique cela va permettre de savoir ce que supportent les malades sur la prise en charge hormis le transport aller-retour, mais aussi s’il y a des bilans liés à des complications. ‘’Cela sera mis en œuvre en 2025’’, a-t-il assuré.

NSS/SKS/AKS

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