Surveillance et sécurité des produits de santé : 21 agences de pays africains en session à Dakar
Surveillance et sécurité des produits de santé : 21 agences de pays africains en session à Dakar

SENEGAL-SANTE-AFRIQUE

Dakar, 15 sept (APS) – Des agences de réglementation pharmaceutique de 21 pays africains participent à une formation sur la surveillance des produits de santé et la sécurité sanitaire, ouverte lundi à Dakar, en vue d’assurer un alignement des politiques réglementaires concernant les médicaments et les vaccins.

Selon le directeur de l’Agence sénégalaise de réglementation pharmaceutique, docteur Alioune Ibn Abou Talib Diouf, cette initiative regroupant 12 pays au début s’étend désormais à 9 autres pays, “tous actuellement à Dakar” pour cette formation prévue pour deux jours.

Des autorités nationales, des partenaires techniques et financiers et des experts participent à ce 7ᵉ comité de pilotage du Programme de surveillance intelligente de la sécurité de l’Union africaine (AU-3S).

Les participants sont appelés à “discuter des mécanismes de renforcement de capacité des agences de réglementation pharmaceutique sur la pharmacovigilance, mais également des mécanismes d’harmonisation et d’alignement des politiques réglementaires concernant les médicaments et les vaccins”, a-t-il expliqué.

La pharmacovigilance “permet de travailler beaucoup sur la qualité du médicament et sa sécurité”, a souligné docteur Alioune Ibn Abou Talib Diouf à l’ouverture de la rencontre.

“Lorsque le médicament est commercialisé, il est important de surveiller au niveau des utilisateurs, donc de la population et des consommateurs, de voir s’il y a des effets secondaires ou des effets inattendus, ou des effets qui peuvent être néfastes pour l’utilisateur”, a-t-il ajouté.

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Cela permet, selon lui, de faire des enquêtes et des analyses afin de voir s’il s’agit d’un problème de qualité, d’utilisation ou d’un problème de conservation.

Il s’agit d’un exercice “important”, dit-il, soulignant que les patients “sont souvent oubliés, alors qu’ils font partie intégrante du circuit de traitement”.

Revenant sur le sens de cette rencontre, docteur Diouf a indiqué qu’elle permet d’échanger en matière de pharmacovigilance du point de vue de chaque pays membre de l’initiative AU-3S. Mais aussi d’aller vers l’harmonisation, en contribuant à mettre à niveau les pays les moins avancés dans ce domaine.

“Le Sénégal qui a atteint le niveau maturité 3 pourrait permettre à d’autres pays d’avoir le même niveau ou de s’élever à un niveau beaucoup plus important”, a soutenu le directeur de l’Agence sénégalaise de réglementation pharmaceutique.

Symerre Grey Johnson, directeur de l’Agence de développement de l’Union africaine, en charge du capital humain, du développement social et du développement institutionnel, a insisté sur l’importance de cette formation.

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”Nous allons mesurer demain la capacité des agences dans le traitement des médicaments et vaccins, dans la réponse aux maladies comme la polio et la Covid 19 afin de voir la sécurité et quels types de médicaments et vaccins utilisent nos populations et les effets de ces produits sur leur santé”, a-t-il dit.

“Ce qu’on appelle la pharmacovigilance, pour savoir quels sont les médicaments importés, quels médicaments nos populations utilisent et quels sont leurs effets sur leur santé”, a-t-il ajouté.

Il souhaite voir tous les pays africains adhérer à l’initiative.

”Une Afrique unie permettra d’aller vers une industrialisation et d’assurer la souveraineté”, a conclu M. Johnson.

NSS/HB/BK