SENEGAL-DEVELOPPEMENT-ANALYSE
Dakar, 18 avr (APS) – Les Forces de défense et de sécurité (FDS) doivent occuper une place stratégique dans l’ambition du Sénégal d’atteindre sa souveraineté alimentaire, a estimé le conseiller technique numéro du ministère de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Élevage, le colonel des Armées à la retraite, Antoine Wardini.
”Le Sénégal est confronté à un défi crucial : assurer sa souveraineté alimentaire face à des chocs multiples – climatiques, sécuritaires et économiques. Dans ce combat pour nourrir durablement notre population, il est temps de mobiliser toutes les forces vives de la nation. Parmi elles, les Forces de défense et de sécurité occupent une position stratégique’’, a-t-il dit dans une tribune transmise à l’APS, intitulée ”En route vers la souveraineté alimentaire’’.
Selon le colonel Wardini, la rigueur, l’engagement patriotique, l’ancrage sur l’ensemble du territoire des FDS, y compris dans les zones les plus sensibles, en font des alliés incontournables dans la relance de l’agriculture et de l’élevage.
Pour soutenir son argumentaire, il cite l’exemple de ‘’plusieurs pays africains, notamment le Nigéria et du Rwanda, où les forces de sécurité participent activement à l’essor du secteur primaire’’.
Cette approche qui voudrait que les ‘’corps habillés’’ soient davantage impliquées dans l’agriculture existe déjà dans plusieurs pays africains, notamment au Rwanda ou au Nigeria, ‘’où les forces de sécurité participent activement à l’essor du secteur primaire’’.
Toutefois, précise l’ancien chef de la Zone militaire numéro 1, ‘’l’objectif n’est pas de détourner les FDS de leur mission première, mais bien d’élargir leur contribution à la nation en les impliquant dans la production agro-pastorale’’.
Dans cette dynamique, les FDS peuvent jouer un rôle de levier à travers des fermes militaires, des programmes de formation agricole, ou encore des projets communautaires dans les zones frontalières ou en insécurité, estime le colonel Wardini.
‘’Le Sénégal gagnerait ainsi en autosuffisance, en stabilité locale, et en valorisation de ses terres arables encore inexploitées’’, soutient l’ancien chef de la Direction de l’information et des relations publique des Armées sénégalaises (DIRPA).
Ainsi, le Sénégal, en droite ligne de son ambition de souveraineté alimentaire inscrite dans l’Agenda national de transformation Vision 2050, gagnerait à davantage impliquer ses FDS, comme des moteurs de développement rural et de cohésion sociale, suggère le conseiller technique numéro du ministère de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Élevage.
ABB/OID