Dakar, 20 juil (APS) – Le directeur général du théâtre national Daniel Sorano, El Hadji Ousmane Barro Dione, a plaidé pour un renforcement du budget de production de sa structure afin de donner un nouveau souffle à la création artistique qui ”coûte très cher”.Dans un entretien accordé à l’APS, il explique cette cherté de la production artistique, en donnant en exemple la troupe dramatique de Sorano. Le 28 janvier dernier, à Kaffrine, lors du 11e Festival national des arts et de la culture (Fesnac), elle a effectué une représentation de la pièce “La bataille de Pathé Badiane, laquelle a “coûté “pas moins de dix millions de francs CFA” .“La représentation à Fatick les 15 et 16 juillet derniers de la pièce +Aar li gnu bokk+ ou les branches de l’arbre+, une adaptation du livre +Aguène et Diambone+ de l’ancien gouverneur Saliou Sambou et le spectacle son et lumière, ont coûté pas moins de 5 millions FCFA avec le coût des costumes, du décor, des cachets des artistes et de la logistique, cela coûte très cher”, a-t-il indiqué.Cela nécessite un budget ”assez conséquent” pour faire une bonne production, estime M. Dione, plaidant pour un renforcement des moyens pour cette rubrique.”Les moyens ne suffisent jamais. L’Etat a fait beaucoup d’efforts de 2012 à maintenant en renforçant le budget de fonctionnement, mais cela ne suffit pas. Nous continuons à demander que le budget de production surtout soit renforcé, parce que la production artistique coûte très cher”, a insisté M. Dione, qui veut maintenir une ”production intense”.Il estime que l’Etat a fait de gros efforts concernant le budget d’investissement qui n’existait pas et qui a permis de faire des rénovations sur l’édifice avec la reprise de la peinture, du carrelage et avec le renouvellent du matériel son et lumière, la rénovation des espaces et le projet “Sorano vert”, qui consiste à reverdir le temple de la culture.”Cela a permis de donner un nouveau souffle au théâtre et ce sont les efforts de l’Etat”, a-t-il magnifié.Pour pallier l’insuffisance des moyens mis en place par l’Etat, Sorano a pris l’option de diversifier ses sources, selon son directeur. Il indique que la salle de spectacle a fait de ”grandes performances” avec des recettes d’un montant de 48 millions de francs CFA en six mois, dépassant largement celles réalisées en 2022 en 12 mois dont le montant s’élève à 42 millions de francs CFA. ”Un effort de gestion rationnelle a été fait”, se félicite-t-il.Le temple de la culture a aussi développé des partenariats avec des démembrements de l’Etat, notamment la Senelec et les médias. Les collectivités locales visitées par la compagnie du théâtre national Daniel Sorano participent à la prise en charge des projets, selon lui.FKS/MD/ASG
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