SENEGAL-CULTURE
Saint-Louis, 3 juin (APS) – Le chef du Centre de documentation et des archives de l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS), Babacar Diong, estime qu’il est ”crucial de se pencher sur les enjeux éthiques, juridiques et techniques” liés à l’intelligence artificielle (IA) dans l’archivage.
‘’Au-delà des opportunités, il est crucial de se pencher sur les enjeux éthiques, juridiques et techniques que soulève l’IA dans l’archivage’’, a notamment déclaré M. Diong.
Il s’exprimait mardi à l’occasion d’un wébinaire-formation axé sur le thème ”L’Intelligence artificielle et l’archivage, implications, outils, enjeux et perspectives”. Cette rencontre est organisée en prélude à la célébration de la semaine internationale des archives, prévue du 9 au 13 juin.
En ouvrant cette rencontre, M. Diong s’est interrogé sur la manière de ‘’garantir l’identité et l’intégrité des documents à l’ère des êtres humains, les risques et la façon de les atténuer’’.
Il a proposé ensuite de se projeter ‘’sur les perspectives d’avenir en imaginant le rôle de l’archiviste de demain et l’impact de l’IA sur la mémoire collective.’’
‘’L’IA, une technologie qui redéfinit nos relations pour l’interaction avec l’information’’, a commenté M. Diong, soucieux de savoir ‘’comment cette puissance de calcul, d’apprentissage, impacte un domaine aussi fondamental que l’archivage’’.
Et de se demander aussi comment l’IA peut ‘’nous aider à gérer, à préserver et à valoriser notre patrimoine documentaire, qu’il soit numérique ou physique ?’’
Durant cette session, les participants auront, a-t-il dit, l’opportunité d’explorer des facettes multiples de cette synergie ainsi que les implications profondes de l’IA sur les pratiques archivistiques, de la collecte à la diffusion avancée par la description et la conservation.
Ils vont se familiariser, selon lui, avec les outils innovants développés grâce à l’IA et capables d’automatiser des tâches répétitives, d’améliorer la recherche d’information et d’offrir de nouvelles perspectives d’accès aux archives.
Il a rappelé que l’idée de la célébration de la journée internationale des archives remonte à 2007 grâce au Conseil international des archives qui favorise la coopération dans le domaine des archives. Ce qui explique le choix porté par le CDA pour organiser cette activité pour faire savoir au monde entier l’importance de soutenir les archives et la profession, a-t-il souligné.
Pour lui, ‘’c’est aussi une manière de rendre visible, de mettre en tout cas sous les projecteurs nos structures dans l’écosystème documentaire, à travers la valorisation de nos ressources, en vue d’impacter sur le public : élèves, étudiants, chercheurs, consultants qui sont à la recherche d’informations sur le bassin.’’
Des professionnels des universités et des services régionaux, principalement membres du réseau des archivistes, ont pris part à cette rencontre.
La formation a été assurée par Antonin-Benoît Diouf, expert en bibliothéconomie, archivistique et gestion des connaissances. Ce dernier a 30 ans d’expérience acquise à l’Université Gaston-Berger de Saint-Louis.
M. Diouf est le chef du service bibliothèques, documentation et gestion du savoir, à l’Institut africain de développement économique et de planification des Nations unies à Dakar.
AMD/ASB/ASG
