SENEGAL-SANTE-PREVENTION
Saint-Louis, 11 avr (APS) – Les risques sanitaires auxquels la région de Saint-Louis est exposée ont été identifiés, a affirmé le directeur du Centre des opérations d’urgence sanitaire (COUS), Dr Pape Samba Dièye, citant des maladies émergentes ou des calamités éventuelles.
‘’A l’issue de l’évaluation, nous avons pu identifier dix menaces qui ont été classées comme étant des risques élevés. Parmi ces menaces, il y ‘en a qui sont d’ordre biologique, tels que le paludisme, la rougeole, la dengue, qui sont des maladies émergentes”, a-t-il dit dans un entretien avec la presse à l’issue d’un atelier d’évaluation stratégique des risques dans une approche multifactorielle de cinq jours.
”Nous avons également des menaces d’ordre technologique, tels que le chavirement des pirogues, les accidents de la route mais aussi l’érosion côtière’’, a-t-il ajouté, soulignant que ”la région de Saint-Louis est une région particulièrement vulnérable et toutes ces menaces ont été identifiées sur la base de données probantes, d’une expertise des participants, qui ont pu décrire de manière scientifique les aspects de vulnérabilité’’.
Ils ont aussi mis l’accès ‘’sur les capacités existantes de riposte, les populations exposées, et qui ont pu vraiment décrire tous ces aspects-là. Et avec l’outil, nous avons pu identifier ces menaces comme étant des menaces à risque élevé’’, a dit Dr Dièye.
Le directeur du Centre des opérations d’urgence sanitaire (COUS) indique ‘’pour chaque menace élevée, nous avons essayé d’identifier deux actions que nous pensons être prioritaires, impactantes, réalistes et réalisables, qui pourront vraiment pouvoir être mises en œuvre.’’ Il donne un exemple de menaces comme le chavirement des pirogues, ajoutant que les experts sont largement revenus sur le dragage de la brèche.
Pour l’érosion côtière, les experts sont revenus essentiellement sur le reboisement de la côte avec des espèces telles que la mangrove ou les filaos, mais aussi la mise en place de grosses pierres qui permettent de stabiliser la plage et l’érosion côtière.
Quant aux risques d’inondations, les experts sont revenus sur le renforcement des digues de protection et la mise en place de nouvelles digues de protection, a dit Dr Dièye, notant que pour les maladies évitables par la vaccination, les experts ont proposé le renforcement de la vaccination de routine, mais aussi celui de la chaîne de froid, de la gestion des vaccins.
Pour les maladies telles que les maladies vectorielles, il signale que les experts ont également mis l’accent sur le renforcement de la distribution des moustiquaires et la sensibilisation des communautés, mais aussi la mobilisation des ressources locales pour pouvoir mener à bien les activités qui sont planifiées. Il affirme que des plans de contingence seront élaborés pour bien gérer ces menaces.
Quant au gouverneur de Saint-Louis, Al Hassan Sall, il a exprimé “un sentiment de satisfaction par rapport au déroulement de l’atelier, mais surtout par rapport aux résultats issus de ces échanges qui nous ont permis d’identifier tous les risques majeurs auxquels la région est confrontée’’. Il a mis l’accent sur le caractère multisectoriel de l’atelier dans le sillage dans la logique du One health.
One Health, qui signifie « Une seule santé », est “une approche intégrée et unificatrice qui vise à optimiser la santé des personnes, des animaux et des écosystèmes, et à trouver un équilibre entre ces dimensions”, a défini l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
AMD/ADC/HK