SENEGAL-AGRICULTURE-DIAGNOSTIC
Saint-Louis, 8 sept (APS) – L’accès au financement est le ”problème majeur” entravant le développement de la culture du riz dans la vallée du fleuve Sénégal, a affirmé Ousseynou Ndiaye, le président du Comité interprofessionnelle de la filière riz (CIRIZ).
“A propos des investissements prioritaires, ce qui manque, c’est une réponse claire sur l’accès au financement, qui est le problème majeur aujourd’hui”, a dit M. Ndiaye.
Il intervenait à un atelier du Projet de résilience et de développement communautaire de la vallée du fleuve Sénégal (PRCV-VF)
“La contractualisation ne pose pas problème, car la banque exige un contrat pour accorder un crédit. Mais le crédit ne finance que 15 % de la production, ce qui est insuffisant”, a-t-il expliqué, estimant que le Projet de résilience et de développement communautaire de la vallée du fleuve Sénégal “doit donc prioriser l’accès au financement”.
Évoquant la lutte phytosanitaire, il considère que le fait d'”élaborer un plan ne suffit pas, la priorité est la mise en œuvre efficace. On connaît bien ce qu’il faut faire, la collaboration existe, mais il faut passer à l’action.”
Pour la chaîne de triage, le président du CRIZ invite les acteurs à éviter les doublons et à renforcer la synergie entre les projets.
Concernant les contraintes évoquées, il estime que celles valables pour Dagana et le Delta le sont également pour la zone de Podor, et inversement
“Il y a peut-être quelques différences en haute-vallée, mais globalement, les contraintes sont similaires. Sur la transformation, la concurrence importée dans la zone de haute-vallée concerne toute la vallée”, a-t-il fait valoir.
S’agissant du pourcentage de riz transformé par décorticage industriel, il renseigne qu’il n’existe pas de données fiables concernant ce volet.
Il s’est élevé contre une “perception persistante” selon laquelle le riz local commercialisé dans les marchés urbains est de qualité inférieure.
“À mon avis, c’est le contraire : tout le monde reconnaît maintenant que le produit local est de meilleure qualité que l’importé, mais le problème concerne plutôt l’accès au produit local, qui coûte plus cher. Et pourtant, les consommateurs sont prêts à payer ce prix”, a soutenu le président du CIRIZ.
”L’objectif général de la rencontre est de disposer d’orientations claires sur les modalités d’accompagnement des trois chaînes de valeur prioritaires issues de l’étude de la cartographie, en vue de faciliter les interventions du projet”, a indiqué M. Mamadou Diédhiou, le coordonnateur du PRCV-VF.
Les trois filières choisies sont celles du riz, de l’oignon et de la tomate, en vue du développement d’une véritable chaîne de valeur pour ces spéculations.
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