Thiès, 19 jan (APS) – La ville de Thiès a engagé « de larges concertations » avec les entreprises minières implantées dans la région, afin de les faire contribuer à l’effort de développement, a-t-on appris de son maire, Babacar Diop.

S’exprimant en marge d’un forum sur la gouvernance des ressources minières dans la région de Thiès, samedi, Babacar Diop a révélé que la municipalité qu’il dirige a engagé « de larges concertations, afin de trouver les voies et moyens » de faire participer les entreprises minières « à l’effort de développement ».

Il a évoqué la problématique de la répartition équitable des ressources naturelles, comme source de stabilité dans une société démocratique.

 »Le fond de la question qui est posée, c’est la question de la justice sociale dans nos sociétés […], la source principale des conflits dans les sociétés humaines », a dit Babacar Diop.

« Je parle de la répartition dans sa globalité, la répartition des droits [mais] aussi des ressources dans une société », a insisté l’édile.

Selon lui, dès lors que « les ressources naturelles appartiennent au peuple », tel que le stipule la Constitution du Sénégal, elles doivent faire l’objet d’une « répartition équitable ».

« Le grand problème, c’est comment organiser (cette) répartition équitable », a-t-il ajouté.

Soulignant l’importance et la nécessité de tenir de telles rencontres, dans l’espoir de « nourrir le dialogue », il estime que de tels débats devraient aider les autorités à corriger la situation, pour « une répartition équitable » des ressources naturelles.

Une distribution des ressources sur la base de l’équité, est de nature à garantir « la confiance et la stabilité dans une société démocratique, et permet de bâtir des institutions stables », a dit Babacar Diop, qui enseigne par ailleurs, la philosophie à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar.

« Un État ouvert aujourd’hui, ne peut pas ne pas encourager l’investissement (des) multinationales » pour l’aider à exploiter ses ressources naturelles, a-t-il affirmé.

Il reste ces multinationales « ne viennent pas en philanthropes, elles viennent pour gagner de l’argent », a admis l’édile, selon qui « l’augmentation de la richesse est acceptable et tolérable à une seule condition: qu’elle puisse accompagner le développement des communautés ».

 »Si leurs investissements participent à polluer l’atmosphère, à exploiter, surexploiter les populations et à (les) appauvrir davantage, alors que les ressources quittent le pays et (profitent) à d’autres, à partir de ce moment, c’est une question de justice qui se pose », a-t-il martelé.

La question est donc de savoir comment les multinationales peuvent contribuer concrètement à l’amélioration des conditions de vie des populations, a-t-il laissé entendre.

BT/ADI/BK

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