SENEGAL-SANTE-POINT
Dakar, 1er déc (APS) – Environ 47.000 personnes vivent avec le VIH/Sida au Sénégal, dont 2.500 enfants, a indiqué lundi la secrétaire exécutive du Conseil national de lutte contre le Sida (CNLS), docteur Safiatou Thiam, signalant toutefois une baisse du taux de prévalence national, désormais estimé à 0,3 %.
“Il y a 47 000 personnes qui vivent avec le virus du Sida au Sénégal dont 2500 enfants. Il y a un peu plus de femmes que d’hommes”, a notamment expliqué Mme Thiam dans un entretien avec l’APS, à l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le Sida, célébrée le 1er décembre de chaque année.
“Surmonter les perturbations, transformer la riposte au Sida”, est le thème retenu pour cette édition.
Le taux de prévalence national en baisse est estimé à 0,3 % de la population, a indiqué Safiatou Thiam, rappelant que la maladie est concentrée au sein de certaines catégories de la population, notamment les travailleuses du sexe (5 à 6 %), les consommateurs de drogues injectables (3 à 5 %), les hommes qui ont des relations sexuelles avec des hommes (27 %).
“Ce sont des populations que nous suivons car elles sont en lien avec la population en générale pour justement contrôler l’épidémie, parce que nous pensons qu’en contrôlant l’épidémie dans ces populations, on peut aussi la contrôler dans la population générale”, a indiqué docteure Thiam en faisant allusion à ces dernières couches.
Elle a toutefois relevé que le taux de prévalence est plus élevé dans les zones sud et du sud-est du pays, où il peut être 4 à 6 fois supérieure à la moyenne nationale.
Les régions les plus touchées sont Ziguinchor, Kolda, Kédougou et un peu la zone centre comme Kaffrine, a-t-elle expliqué.
Ces zones sont vulnérables, en raison du contexte socio-économique des marchés hebdomadaires et leur proximité avec certains pays où la prévalence est plus élevée qu’au Sénégal.
Au Sénégal, la lutte contre le Sida porte notamment sur la prévention, le dépistage gratuit et la sensibilisation à travers la collaboration avec des associations et des médiateurs, a expliqué la secrétaire exécutive du CNLS.
Elle a aussi parlé de la prise en charge du traitement et de la surveillance des groupes à haut risque, citant les Forces de défense et de sécurité déployés dans certains pays lors des opérations de maintien de la paix
AFD/SMD/BK
